Illustration (rujhan_basir / Pixabay / ImmoPotam).

Olivier Lendrevie (CAFPI) : “le secteur saigne”

Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, attend de Bruno Le Maire, Olivier Klein et François Villeroy De Galhau une réaction rapide pour relancer la production de crédits immobiliers, un secteur qui s’est fortement détérioré au cours des douze derniers mois.

Entre la crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine, le marché de l’immobilier et du monde bancaire tourne au ralenti depuis plus de deux ans. Depuis le début de l’année, les professionnels du secteur (promoteurs, courtiers, notaires…) n’ont de cesse de multiplier les interventions dans l’espoir que les pouvoirs publics débloquent la situation, notamment au sujet du taux d’usure qui freine l’octroi de crédits alors qu’il est censé protéger les emprunteurs. Pour Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, la situation a trop duré : il rappelle que la réactualisation chaque trimestre du taux d’usure est beaucoup trop poussive, que certaines banques préfèrent se faire discrètes ou excessivement sélectives auprès de leurs meilleurs clients historiques et que de nombreux acquéreurs se retrouvent confrontés à des refus de prêts à cause de certaines aberrations comptables. Pour ce leader du courtage en France, si Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances), Olivier Klein (ministre délégué en charge de la Ville et du Logement) et François Villeroy De Galhau (gouverneur de la Banque de France) ne prennent pas rapidement leurs responsabilités, ce sont des milliers de professionnels qui vont voir leurs emplois menacés…

Je suis interpellé par des confrères à qui Bercy refuse des mesures de chômage partiel au motif que leurs difficultés seraient structurelles plutôt que conjoncturelles ! Soyons sérieux. Selon Crédit Logement, la production de crédit immobilier s’est effondrée de 27% au T3-2022 (vs T3-2021). Bruno Le Maire, Olivier Klein, François Villeroy De Galhau, pendant que vous réfléchissez et vous demandez des rendez-vous les uns aux autres, le secteur saigne. Des dizaines de milliers d’emploi sont en jeu. Les capacités de production en cours de destruction ne réapparaîtront pas en claquant des doigts. La politique de l’autruche a assez duré : tout le secteur attend vos propositions“, s’exaspère Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, sur son compte LinkedIn. Depuis plusieurs semaines, de nombreux professionnels du monde bancaire n’ont de cesse d’interpeller les pouvoirs publics pour revoir la méthode de calcul du taux d’usure mais la situation reste figée pour le moment.

La réaction complète d’Olivier Lendrevie (CAFPI)