Illustration (Jim Hickcox / Flickr).

Boîtes à clés ‘Airbnb’ : les mairies ne feront pas de cadeau

Après avoir déclaré la guerre aux locations touristiques, les municipalités se montrent de plus en plus intransigeantes contre les boîtes à clés présentes sur l’espace public. Si son usage est prévu sur un espace privé, il n’est pas question que cela déborde sur la voie publique.

Les boîtes à clés favorisant les locations saisonnières (Abritel, Airbnb, Booking…) prolifèrent sur l’espace public et dans les copropriétés, devenant un problème croissant dans de nombreuses villes et suscitant des préoccupations quant à leur impact sur le logement local. Les municipalités, telles qu’Annecy (Haute-Savoie), Lille (Nord), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), sont déterminées à prendre des mesures pour retirer ces boîtes illégalement installées. Les règles entourant leur emplacement sont claires : elles sont interdites dans l’espace public et autorisées dans les espaces privés. Cependant, en copropriété, obtenir l’autorisation de l’assemblée générale peut-être un processus complexe et les compagnies d’assurances peuvent refuser d’indemniser en cas de sinistre lié à ces boîtes à clés facilement vandalisables. Afin de protéger le marché du logement local, la municipalité d’Annecy envisage même de mettre en place des quotas limitant le nombre de logements de courte durée par propriétaire.

Evidemment, on n’est pas contre le fait qu’on ait un meublé de tourisme pour compléter ses revenus, mais on est plutôt ‘en chasse’ contre les propriétaires qui ont six ou sept biens, qui sont autant de logements qu’on ne peut pas proposer sur le marché aux habitants“, souligne Sophie Garcia, conseillère municipale déléguée au logement abordable à la mairie d’Annecy, auprès de TF1. Cette situation soulève des questions importantes quant à la nécessité d’une règlementation claire et à l’établissement d’un équilibre entre les besoins des propriétaires touristiques et ceux des résidents locaux. Si les géants de la location de courte durée font non seulement de l’ombre au logement local, il en fait aussi à celui de l’hôtellerie : effectivement, Thierry Marx (UMIH) dénonce lui aussi Airbnb et les locations saisonnières.