Illustration (Magda Ehlers / Pexels / ImmoPotam).

Annecy (74) : la location saisonnière sera réglementée au 1er juin

En cinq ans à Annecy (Haute-Savoie), le nombre de meublés déclarés (Airbnb, Booking, Abritel…) a été multiplié par quatre. L’agglomération a décidé d’instaurer des quotas pour permettre à sa population de se loger à l’année.

Le 23 février dernier, le conseil communautaire du Grand Annecy a voté le nouveau règlement des meublés de tourisme en résidence secondaire (Airbnb, Booking, Abritel…). Concrètement, à partir du 1er juin prochain, chaque propriétaire de l’agglomération d’Annecy ne pourra plus déclarer qu’un seul meublé, pour cinq ans et sans priorité au renouvellement. En instaurant des quotas à la location de meublés de tourisme, les élus locaux entendent reprendre le contrôle de la situation et freiner le grand boum des locations saisonnières survenu ces dernières années. Au final, ce serait quelques 2.200 logements sur l’ensemble de la ville qui pourraient être proposés en meublés de tourisme (soit 3% du parc immobilier). Les élus annéciens regrettent que certains quartiers soient exclusivement dédiés à la location touristique, ce qui pénalise la qualité de vie des résidents permanents et dénature le patrimoine.

On essaye de ramener les logements vers leur fonction première, qui est l’habitation à l’année“, prévient Sophie Garcia, conseillère municipale déléguée au logement abordable et à la mixité sociale à la mairie d’Annecy, auprès de l’AFP. Du côté des propriétaires, le Syndicat Annecy Meublés prévoit d’attaquer en référé cette décision politique, perçue comme discriminatoire et disproportionnée, et estime que cette mesure ne fera qu’encourager les volets clos et les locations illégales. En Pyrénées-Atlantiques, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) a tenté de contraindre les propriétaires qui souhaitaient mettre en location un meublé touristique en leur imposant de proposer un bien équivalent sur le marché locatif (même taille et même ville) mais leur arrêté a été suspendu.