Illustration (Freepik / ImmoPotam).

Les temps sont rudes aussi pour les notaires

Dans un climat de morosité, les professionnels de l’immobilier subissent depuis plusieurs semaines une période délicate. Parmi ces acteurs, les notaires n’échappent pas à ces temps difficiles et doivent eux aussi se serrer la ceinture.

Si au cours des dix dernières années avant 2022 le monde de l’immobilier se portait au mieux, ces derniers mois sont particulièrement durs pour tous les professionnels de ce secteur. Entre des taux d’intérêts en constante hausse, des nouvelles réglementations (DPE, RE2020…), le coût des matières premières qui grimpe, des prix qui se maintiennent à des niveaux significatifs et des transactions en bernes, les notaires subissent eux aussi les aléas de ce marché. Pour ces officiers publics, l’inquiétude se fait ressentir à cause d’une activité qui s’effondre et qui impacte le chiffre d’affaires des études notariales. Depuis quelques semaines, l’heure est donc à la restriction budgétaire : de plus en plus d’associés cessent de se verser un salaire, les départs volontaires ne sont plus remplacés et les nouvelles embauches sont reportées à plus tard.

Depuis août, avec mes associés, nous avons arrêté de nous payer. La trésorerie de l’étude ne nous le permet pas“, confie un notaire dans les colonnes du Figaro. Il ne faut pas oublier que le logement représentait 97 milliards d’euros de recettes fiscales en 2022. En début d’année, les Notaires de France s’attendaient, sans grande conviction, à un reprise du marché pour le second trimestre 2023 mais il faudra encore attendre un peu avant de constater une amélioration…

Emma Petit-Berthelot

Contributrice pour ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique... Tous ses articles