Illustration (Ryan Brookes / Flickr).

Ile-de-France : le PSG a la volonté de construire un nouveau stade

Sans certitude de devenir propriétaire du Parc des Princes (Paris XVIe), le Paris Saint-Germain s’active auprès de la commission d’enquête du Schéma Directeur Environnemental de la Région Ile-de-France (SDRIF-E) pour pouvoir mettre la main sur un foncier de cinquante hectares dans un rayon de vingt kilomètres autour de la Ville Lumière. Pour le club, c’est une façon de mettre la pression sur la mairie de Paris tout en préservant ses intérêts avec d’autres alternatives.

Après des mois de tensions et d’incompréhensions entre Anne Hidalgo et Nasser Al-Khelaïfi, le président du Paris Saint-Germain avait lancé un ultimatum à la mairie de Paris s’il ne parvenait pas à devenir propriétaire du Parc des Princes (Paris XVIe) et qu’il irait construire son propre stade ailleurs. Le club phare de la capitale, qui dispose d’un bail emphytéotique jusqu’en 2043 avec la mairie de Paris, veut absolument être propriétaire des lieux pour entreprendre de pharaoniques travaux et porter la capacité d’accueil du stade à 60.000 sièges. Si plusieurs sites sont à l’étude (Saint-Cloud, Rueil-Malmaison, Poissy, La Défense, Montigny-le-Bretonneux…), que des villes ont manifesté un intérêt pour accueillir le projet du PSG (Aulnay-sous-Bois, Gonesse, Joinville-le-Pont…) et qu’une société a été mandatée pour permettre au PSG de trouver sa future enceinte, les dirigeants parisiens viennent de passer la vitesse supérieure pour étudier toutes les pistes susceptibles de supporter la construction d’un nouveau stade dans un rayon de vingt kilomètres autour de la capitale. En ce sens, Victoriano Melero, le secrétaire général du PSG, a adressé un courrier à Jean-Pierre Chaulet, le président de la commission d’enquête du Schéma Directeur Environnemental de la Région Ile-de-France (SDRIF-E), pour lui confirmer que l’avenir du PSG au Parc des Princes était loin d’être garanti et qu’il cherchait une zone de cinquante hectares pour accueillir un stade à la hauteur des ambitions du club. Le SDRIF-E a mené une enquête publique concernant le cahier des charges pour l’aménagement du territoire à l’horizon 2040 et doit encore consulter les élus franciliens d’ici cet été avant une approbation du Conseil d’Etat. Pour le PSG, s’il s’agit surtout de remettre la pression sur Anne Hidalgo et ses adjoints pour qu’ils revoient leur position sur la vente du Parc des Princes, l’enjeu est aussi de manifester clairement leurs intentions pour bénéficier d’un espace significatif tout en respectant le processus pour que le projet soit irréprochable.

J’ai dit aux dirigeants du PSG et à Valérie Pécresse que ce n’était pas possible à Saint-Germain. […] Je ne désespère toujours pas que le club et la ville de Paris parviennent à un accord“, assure Arnaud Péricard, le maire de Saint-Germain-en-Laye (Horizons), dans les colonnes du Parisien. Ces dernières semaines, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France (Les Républicains), avait promis qu’elle ne laisserait pas le PSG dans l’impasse, juste après que Nasser Al-Khelaïfi ait assuré “vouloir bouger du Parc” et renoncé à déménager au Stade de France (Seine-Saint-Denis). En décembre dernier, Qatar Sports Investments (QSI), l’actionnaire du PSG, a cédé une partie du capital à Arctos Partners pour soutenir les projets immobiliers du club. Alastair Seaman (Arctos Partners) a déjà confirmé que le PSG scrutait d’autres alternatives pour “développer un nouveau stade moderne en banlieue”.

Guillaume Blanc

Fondateur d'ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : neuf / VEFA, Pinel, PTZ, déficit foncier, Ile-de-France... Tous ses articles