Paris (75) : l’exode urbain se poursuit en 2022

Face à des prix prohibitifs et une qualité de vie dégradée, de nombreux ménages font le choix, chaque année, de quitter Paris. En une décennie, ce sont près de 123.000 habitants qui ont délaissé la Ville Lumière.

Entre un Paris où l’insécurité est de plus en plus grandissante (+22% de violences physiques non crapuleuses entre le troisième trimestre 2019 et le troisième trimestre 2022), dans une ville toujours plus sale, avec une dégradation du service public, des difficultés à circuler et des travaux chaotiques : vivre dans la capitale s’avère être un calvaire pour de nombreux Parisiens, surtout où la population y est plus dense qu’à New York (Etats-Unis) et New Delhi (Inde). Face à l’émergence du télétravail et pour lutter contre la hausse des loyers ou un prix au mètre-carré qui baisse très peu, les Parisiens sont de plus en plus nombreux à faire le choix de quitter la Ville Lumière. Vivre dans un cadre plus soucieux de l’environnement et plus calme est un critère décisif pour de nombreux ménages qui s’exilent loin de Paris. En s’appuyant sur les chiffres de l’INSEE, Le Parisien constate qu’en dix ans, ce sont 123.000 personnes qui ont décidé de fuir volontairement la capitale, même si le Conseil Supérieur du Notariat (CSN) a remarqué un ralentissement de l’exode urbain ces derniers mois. Pour y remédier, la mairie de Paris entend s’attaquer à ce désamour en proposant davantage de logements publics et en pensant la ville en faveur des enfants, elle qui a conscience de perdre chaque année des élèves dans ses classes.

“Paris est devenue une ville qu’on fuit : voilà le bilan que la majorité socialiste-verts aura à assumer en 2026 !“, prédit Rachida Dati (Changer Paris), la maire de Paris VIIe, sur son compte Twitter. A ce rythme, il ne restera plus que quelques ultra-riches étrangers qui continueront de rêver dans Paris, sans doute bercés par le charme romancé d’Emily in Paris…

Vendre son logement avant de quitter Paris