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Stade de France : des offres à finaliser avant le 3 janvier 2024

S’ils avaient jusque dans le courant du mois de novembre 2023 pour remettre leurs dossiers portant sur des points techniques, financiers et juridiques, les quatre candidats (Bouygues / Vinci, GL Events / Paris Entertainment Company, le PSG et un groupement français) ont jusqu’au 3 janvier 2024 pour finaliser leurs offres afin d’exploiter le Stade de France à partir du 1er juillet 2025.

Selon le quotidien L’Equipe, quatre candidats se sont manifestés cet été pour racheter ou reprendre la concession du Stade de France (Saint-Denis). L’actuelle concession, actuellement octroyée au consortium Bouygues / Vinci, arrivera à échéance le 30 juin 2025. L’Etat, qui est le propriétaire de l’enceinte dionysienne et qui n’a pas fermé la porte à un repreneur étranger, a défini un cahier des charges bien précis, aussi bien pour la cession que pour la concession, et les postulants ont tous signé des clauses de confidentialité. S’ils devaient monter leurs dossiers techniques, financiers et juridiques dans le courant du mois de novembre, ils ont finalement jusqu’au 3 janvier 2024 pour rendre leurs copies. Parmi les contraintes imposées par l’Etat, dont la neutralité carbone en 2035, le Stade de France devra conserver une capacité minimale de 80.000 places et les VIP ne devront pas excéder 15% de la jauge globale. Il sera aussi possible de supprimer la piste d’athlétisme mais les matches organisés par la Fédération Française de Football (FFF) et la Fédération Française de Rugby (FFR) devront continuer de s’y tenir pour les vingt-cinq prochaines années. L’Etat prévoit de rendre son verdict fin 2024 ou début 2025, sachant que l’Assemblée Nationale devra approuver l’éventuelle vente pour un prix qui reste complexe à déterminer.

A ces conditions, quatre postulants ont souhaité candidater : le consortium Bouygues / Vinci, le duo GL Events / Paris Entertainment Company, le Paris Saint-Germain et un groupement français (dont l’identité n’a pas filtré). La continuité serait de poursuivre l’aventure avec Bouygues et Vinci, qui se sont positionnés sur le rachat ou la concession et qui exploitent le Stade de France depuis 1998 après l’avoir construit. GL Events, qui est une société spécialisée dans l’évènementiel, s’est rapprochée de Paris Entertainment Company, une société d’économie mixte de la mairie de Paris (qui exploite l’Accor Arena et le Bataclan notamment) : s’ils ont une légitimité à se positionner sur un tel dossier (en concession uniquement), ils n’ont jamais eu à gérer une structure aussi significative, doivent trouver un financement depuis les difficultés rencontrées durant le Covid mais le patron de GL Events (Olivier Ginon) est un proche déclaré d’Emmanuel Macron… Le PSG, qui rêve en priorité de racheter le Parc des Princes, étudie de son côté toutes les alternatives et devenir propriétaire du Stade de France en est une, même si l’émir du Qatar a longtemps réfléchi pour envoyer son feu-vert à ses équipes et lancer la procédure de candidature. Quant au groupement français à l’identité non dévoilée, il fait figure d’outsider pour le rachat et espère attirer plusieurs sports avec lui, quitte à profiter de la modularité de l’enceinte.

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Guillaume Blanc

Fondateur d'ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : neuf / VEFA, Pinel, PTZ, déficit foncier, Ile-de-France... Tous ses articles