Illustration (Anete Lusina / Pexels / ImmoPotam).

Crise du logement : un double séisme de l’offre et de la demande

Les besoins en matière de logements sont toujours plus nombreux mais le monde de l’immobilier ne parvient pas à répondre à cette demande. Véronique Bédague (Nexity) remarque que le mal-logement s’est accentué en un an et le ralentissement de la production ne va pas arranger la situation.

Alors que le monde de l’immobilier est en pleine tempête, aussi bien dans le neuf (VEFA) que dans l’ancien, la crise du logement devrait s’accentuer dans les mois à venir. Pour Véronique Bédague, la PDG du géant Nexity, la situation s’est dégradée depuis un an à cause d’une hausse des taux d’intérêts et du ralentissement du volume des ventes. Face à cette crise, les ménages ont de plus en plus de mal pour trouver un toit, le nombre de demandes de logements sociaux continue de progresser et la France recense toujours plus de personnes à la rue. Sans un choc de l’offre, elle ne voit pas comment le marché de l’immobilier pourrait satisfaire tous les besoins de la population.

La demande de logements sociaux s’établit aujourd’hui à 2,3 millions. C’est 100.000 de plus en un an. Selon la Fondation Abbé Pierre, 4,1 millions de personnes sont actuellement mal logées en France : c’est également 100.000 de plus en un an, alors que 10% de personnes supplémentaires vivent dans la rue. Cette crise résulte d’un double séisme : un choc d’offre déjà ancien et un choc de demande plus récent, d’une violence folle“, constate Véronique Bédague, la PDG de Nexity, dans les colonnes du Journal Du Dimanche. Le mois dernier, Véronique Bédague (Nexity) regrettait déjà que le logement soit devenu un point de fragilité en France.