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Bruno Le Maire (Economie) regrette des recettes fiscales plus faibles

L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) vient de publier les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2023. La France enregistre un déficit public de 5,5% en 2023. Bruno Le Maire (Economie & Finances) l’explique par des recettes fiscales plus faibles que prévu.

Dans sa dernière étude parue aujourd’hui, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a dévoilé les premiers résultats des comptes nationaux des administrations publiques pour 2023. Il apparaît que le déficit public s’élève à 154,0 milliards d’euros en 2023 et représente 5,5% du PIB (contre 4,8% en 2022 et 6,6% en 2021). Si les recettes publiques avaient progressé de 7,4% en 2022, elles ont augmenté de 2,0% en 2023 tandis que le taux de prélèvements obligatoires s’établit à 43,5% du PIB. Dans le même temps, la hausse des dépenses publiques a légèrement ralenti, passant de 4,0% en 2022 à 3,7% en 2023. L’INSEE remarque que la dette des administrations publique représente 110,6% du PIB à fin 2023. Pour Bruno Le Maire, ces résultats ne sont pas satisfaisants puisque, même si la France a connu une légère croissance en 2023 (0,9%), il déplore la baisse des recettes publiques qui vient alourdir la dette nationale. Le ministre de l’Economie et des Finances évalue ce manque à gagner fiscal à 21 milliards d’euros et reconnaît être aussi bien impacté par la collecte de TVA, d’impôts sur le revenu et d’impôts sur les sociétés. Il reste toute fois optimiste pour 2024 et les années à venir où il s’attend à connaître la croissance dans les trois prochaines années.

Ce n’est pas nos objectifs. Nous avions un objectif de 4,9% de déficit, l’objectif n’a pas été atteint (5,5%). Il faut en tirer les conséquences. La première chose, c’est de comprendre ce qui s’est passé : nous avons fait la croissance attendue, tout le monde me disait ‘ça va être la récession en 2023’. J’avais dit qu’on ferait 1% de croissance, nous avons fait pas loin de 1% de croissance. Mais malgré cette bonne croissance, qui nous distingue des autres pays de la zone euro, nous avons eu des recettes fiscales bien moins élevées que prévues. Il n’y a pas eu plus de dépenses publiques que ce que nous avions dit : il y a eu moins de recettes que prévues. Effectivement, ce que nous avions peut-être sous-estimé, c’est le fait que l’inflation baisse plus vite que ce à quoi nous étions attendus, cela fait moins de recettes de TVA, moins de masse salariale (moins de recettes sur la masse salariale), moins d’impôts sur le revenu, moins d’impôts sur les sociétés… La perte de recettes fiscales, au total, est de 21 milliards d’euros. La croissance était au rendez-vous, elle sera, je le redis, au rendez-vous en 2024. Et je pense qu’en 2025 et 2026 nous aurons une croissance très dynamique en France. Mais là, il y a une situation exceptionnelle où les recettes fiscales ne suivent pas“, analyse Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, sur les ondes de RTL. Pour rappel, en 2022, le secteur de l’immobilier dans son ensemble représentait 22% du PIB et générait 97 milliards de recettes fiscales : une baisse de l’activité immobilière (résidentiel ancien / neuf, commerces, bureaux, entrepôts…), se ressent aussi bien au niveau local que national. Avec 300.000 emplois en péril d’ici 2025 dans le secteur de la construction, Olivier Salleron (FFB) dénonce la faillite d’une politique du logement.