FNAIM : la crise du logement est devenue une réalité en 2023
Avec 875.000 transactions comptabilisées dans l’ancien en 2023, la FNAIM constate que le marché de l’immobilier a subi une chute historique sur les cinquante dernières années. Seule une baisse des prix en 2024 pourra redynamiser un marché en grande difficulté.
Si 2022 avait été une année faste pour l’immobilier, 2023 subit un ralentissement très marqué : le volume de ventes dans l’ancien enregistre une chute historique et dynamique sur la majeure partie du territoire. Avec 875.000 ventes réalisées en 2023, on retrouve 240.000 unités de moins par rapport à l’année précédente (-21,5%), marquant la plus forte baisse sur les cinquante dernières années. Si la dégringolade est variable en fonction du territoire, les territoires d’outres-mers subissent des baisses plus mesurées. Pour expliquer un tel ralentissement, la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM) pointe du doigt l’inflation, la hausse des taux d’intérêts et les difficultés d’accès au crédit. Dans ce contexte, les Français auraient même perdu 15% de pouvoir d’achat immobilier sur les deux dernières années.
“Le logement est confronté à un retournement de marché inédit. L’année 2023 se termine sur un record historique de baisse de ventes sur un an (-22%, à 875.000 transactions) et une baisse des prix conjuguées à une inflation persistante. Avec le blocage du marché de la transaction, la pénurie de biens à vendre s’accompagne désormais d’une pénurie de biens à louer. Nous sommes passés d’un marché d’opportunités à un marché d’utilité. Les ventes de confort se raréfient, les ventes de contraintes demeurent“, regrette Loïc Cantin, le président de la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM), dans un communiqué de presse. Malgré une conjoncture peu favorable, le secteur de l’immobilier aurait généré 19,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023 (soit autant que le secteur de la publicité) et compte 150.000 emplois. Depuis plusieurs mois, la FNAIM alerte que la chute du volume de transactions immobilières aura des conséquences sur les budgets des collectivités, notamment via les DMTO.
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