Illustration (Jacques Paquier / Flickr).

E.Grégoire : Paris doit “faire face à l’urgence climatique”

Souvent pointée du doigt pour ses problèmes de pollution, de circulation ou d’aménagements des espaces publics, la mairie de Paris, sous la houlette d’Emmanuel Grégoire, entend préparer le Paris du futur.

Sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #SaccageParis pour illustrer le mécontentement, le consensus est sans appel : tous s’accordent à dire que Paris est devenue une ville embouteillée, bruyante, sale, polluée, chère et élitiste. Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo (Parti Socialiste) en charge de l’urbanisme, est en première ligne et entend toutes ces critiques. S’il n’oublie pas l’aspect historique et emblématique de la Ville Lumière, il sait que Paris doit répondre aux enjeux écologiques tout en restant fidèle à son patrimoine, même si parfois certaines mesures ne sont pas toujours comprises. Après vingt mois d’exercice dans ses nouvelles fonctions, il souhaite présenter dès cette semaine sa vision de l’espace public de demain tout en tenant compte des contraintes territoriales et juridiques. Son objectif est de permettre une plus grande harmonie tout en tenant compte du vivre ensemble face à la multiplication des modes de transports.

Paris est une ville que l’on reconnait en un coup d’œil. Peu importe le quartier, des objets, des indices, frappent notre mémoire et nous rappellent que nous sommes bien à Paris. Les pavés, la grille d’un arbre, un candélabre, l’ornement d’un balcon, le fleuve et ses quais, la plaque de rue, l’enseigne d’une boulangerie, la terrasse d’un café… Mais Paris doit aujourd’hui se transformer afin de faire face à l’urgence climatique. […] L’attachement affectif au patrimoine ne doit pas se traduire par une créativité frileuse. Paris a su évoluer tout au long de l’Histoire. Les nouveaux modes de déplacements, le besoin de nature en ville, la diversité de celles et ceux qui vivent ou qui visitent Paris entraînent des évolutions qui sont nécessaires et attendues par l’ensemble des Parisiennes et des Parisiens et dans le Grand Paris. Face à ces défis, procrastiner serait une faute politique majeure“, remarque Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris (en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris et des relations avec les arrondissements), dans une tribune publiée ce week-end dans Le Journal Du Dimanche. Dès demain et jusqu’au printemps, il entend révéler les quatre grands axes qu’il compte mettre en place pour améliorer l’espace public parisien à travers un changement de méthode et une plus grande harmonie.