Illustration (vvoennyy / Freepik / ImmoPotam).

Taux d’usure : l’UIC cherche à rencontrer Olivier Klein

Si Olivier Klein (ministre délégué à la Ville et au Logement) a conscience que le taux d’usure défini par la Banque de France pénalise grandement le marché de l’immobilier, l’Union des Intermédiaires de Crédit (UIC) espère le rencontrer pour lui soumettre un axe d’améliorations.

Alors que l’Union des Intermédiaires de Crédit (UIC) a pu s’entretenir dernièrement avec Bruno Le Maire (ministre de l’Economie et des Finances) et François Villeroy De Galhau (gouverneur de la Banque de France), elle espère à présent échanger avec Olivier Klein. Pour y parvenir, le syndicat a interpellé le ministre délégué en charge de la Ville et du Logement sur les réseaux sociaux, à travers une lettre ouverte, en réaction à ses récentes déclarations concernant le blocage du marché de l’immobilier. L’UIC rappelle qu’elle cherche à alerter les pouvoirs publics sur les conséquences d’un arrêt de l’octroi de crédits sur la vie des Français, tout en soulignant le poids de la filière immobilière sur l’économie nationale. A l’occasion de cette rencontre, l’UIC espère pouvoir dresser le bilan actuel de la situation et apporter des solutions pour sortir de cette crise (rehausse mensuelle de l’usure, rappel aux banques de leurs devoirs, respect du mandat des courtiers…). La semaine dernière, c’est Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, qui avait alerté les membres du gouvernement et de la Banque de France sur ces difficultés.

La remonté brutale des taux de crédit couplée à un taux d’usure, qui a six mois de décalage, emmène à une baisse de 30% des crédits. Concrètement, pour les consommateurs, cela signifie que la famille devant lever l’option de son PSLA va devoir quitter son logement, cela signifie que les personnes à mobilité réduite devant acheter un bien adapté resteront coincées, cela signifie que les familles bénéficiant du PTZ ne peuvent plus se loger et doivent subir l’inflation des loyers. Pour la filière immobilière, qui pèse 11 points du PIB, cela signifie la défaillance de 40% des constructeurs, de leurs sous-traitants et le chômage pour leurs salariés. Pour les courtiers, enfin, cela signifie accompagner des gens au quotidien qui ont les moyens d’acheter mais leur dire que cela est impossible… Vous le savez bien, on ne prête qu’aux riches ! Demandez-vous qui sont les grands perdants de cette situation : les banques qui annoncent encore des résultats exceptionnels en diminuant leur coût du risque ou les Français que l’on condamne à rester locataires ?“, revendique l’Union des Intermédiaires de Crédit (UIC) dans sa lettre ouverte publiée sur ses réseaux sociaux. Cette revendication de l’auto-proclamé premier syndicat des courtiers de France intervient alors que L’Observatoire Crédit Logement / CSA a enregistré une baisse de l’activité de 12,9% en octobre 2022 (en glissement annuel).

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