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Olivier Lendrevie (CAFPI) : “en mode goutte à goutte”

Bien que la Banque de France ait dévoilé les nouveaux taux d’usure applicables au premier trimestre 2023, la situation restera toujours compliquée tant qu’une réforme de son mode de calcul n’aura pas été mise en place. Olivier Lendrevie (CAFPI) s’en explique.

Pour Olivier Lendrevie, tant que la Banque de France ne reverra pas la méthode de calcul du taux d’usure, les Français continueront d’être limités dans l’accès au crédit, bien que les taux d’usure ont pu être réactualisés pour le premier trimestre 2023. Pour défendre son point de vue, le président de CAFPI reproche à la Banque de France ses outils obsolètes puisque ses statistiques sont toujours en retard par rapport à ce que les professionnels du financement observent, notamment au regard des chiffres régulièrement communiqués par Crédit Logement (dont l’actionnariat est composé de l’immense majorité des banques françaises). Il reproche aussi à la Banque de France sa politique de lutte contre le surendettement qui n’est absolument pas crédible quand on sait que les découverts peuvent être facturés à plus de 16% et que les crédits de moins de 3.000 euros peuvent atteindre des taux à plus de 20%. Pour Olivier Lendrevie, les banques françaises continueront d’être inlassablement confrontées aux mêmes problèmes, à savoir prêter à perte au regard des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Faute de réforme du taux d’usure d’ici le 1er avril 2023, Olivier Lendrevie prédit une véritable crise du logement orchestrée par la Banque de France et le gouvernement.

Le robinet du crédit immobilier restera donc en mode goutte à goutte jusqu’au prochain ajustement du taux d’usure, au 1er avril. Faute d’avoir entendu les professionnels qui alertaient sur les conséquences prévisibles des retards d’ajustement du taux d’usure, la Banque de France et le gouvernement prennent le risque de transformer le ralentissement naturellement causé par la remontée des taux en véritable crise du logement“, déplore Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, sur son compte LinkedIn. Depuis des mois, tous les professionnels de l’immobilier (notaires, promoteurs…) et du monde bancaire enragent contre la méthode de calcul du taux d’usure sans que celle-ci ne soit retravaillée, malgré quelques annonces des membres du gouvernement (Bruno Le Maire, Olivier Klein…).

Retrouvez l’analyse complète d’Olivier Lendrevie (CAFPI)