Illustration (lookstudio / Freepik / ImmoPotam).

Crédit immobilier : les ménages préfèrent jouer la montre

Pour les banques, l’heure est à la production de crédits. Si elles réclament de nouveaux clients pour les accompagner dans leurs projets immobiliers, les potentiels acquéreurs ne sont pas spécialement pressés et préfèrent temporiser encore un peu.

Si Gabriel Attal a promis un choc de l’offre pour relancer le marché immobilier qui a été fortement dégradé en 2023, aussi bien dans le neuf comme dans l’ancien, la baisse des taux d’intérêts démarrée en fin d’année semble se poursuivre en 2024. Les banques, qui n’ont pas été prêteuses l’an dernier, ont enfin plus de visibilité depuis que la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé de stabiliser ses taux directeurs. Les courtiers voient enfin leurs barèmes s’ajuster à la baisse et plusieurs banques reviennent vers eux pour recevoir de nouveaux dossiers. Mais il est encore trop tôt pour constater une reprise du marché : les potentiels acquéreurs préfèrent temporiser leurs projets pour voir des prix de l’immobilier être plus raisonnables pendant que les taux d’intérêts poursuivent leurs baisses.

Les ménages sont attentistes et s’autocensurent car ils pensent qu’ils ne parviendront pas à emprunter comme ils le souhaitent. […] Ils attendent que les taux et les prix baissent davantage“, constate Sandrine Allonier, la porte-parole du courtier Vousfinancer, dans Les Echos. Pour favoriser l’accès à la propriété, le gouvernement souhaite discuter avec les banques pour mettre en place un prêt hybride (un prêt in-fine couplé à une garantie hypothécaire) mais Guillaume Autier (Meilleurtaux) ne croit pas en cette solution. Michel Mouillart (L’Observatoire Crédit Logement / CSA) considère que les normes HCSF sont tout simplement inadaptées au monde actuel.

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Emma Petit-Berthelot

Contributrice pour ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique... Tous ses articles