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Saint-Pée-sur-Nivelle (64) : des terres agricoles en pleine discorde

Des militants et des paysans occupent une propriété dans le but de stopper sa vente spéculative. Ces derniers cherchent à maintenir un référentiel des prix et à préserver les terres agricoles.

A Saint-Pée-sur-Nivelle (Pyrénées-Atlantiques), non loin de Saint-Jean-de-Luz, des militants et des paysans occupent une propriété de cinquante hectares depuis plus de deux semaines dans le but de s’opposer à sa vente spéculative. Effectivement, la vente, comprenant une vieille bâtisse et sept hectares de terres agricoles pour 1,3 million d’euros, a suscité la colère du syndicat paysan ELB (Confédération paysanne du Pays Basque), luttant contre les ventes des terres agricoles à des prix supérieurs au marché. Le but de cette occupation est d’essayer de maintenir un référentiel de prix pour contrer la spéculation immobilière qui fait augmenter les prix des terres agricoles. Malgré des propositions de méditation visant à valoriser la bâtisse plutôt que les terres, les occupants contestent une évaluation (1,3 million d’euros pour la maison qui en vaut réellement 300.000€), entraînant donc une impasse avec la SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural), qui doit accepter le prix fixé par l’acheteur. Des députes basques ont déposé une proposition de loi pour protéger les terres agricoles, qui ont diminué de 18.000 hectares au Pays Basque au cours de vingt dernières années.

Le législateur doit réviser ses règles, parce que des dossiers de ce genre, on en a plein d’autres qui arrivent, le terrain est miné“, estime Jean-Claude Saint-Jean, le responsable de la SAFER au Pays Basque, devant les caméras de BFMTV. Par ailleurs, le Pays Basque affronte aussi un autre problème en matière d’immobilier : pour permettre à ses habitants de se loger à l’année, la Communauté d’Agglomération du Pays Basque (CAPB) a mis en place un règlement encadrant les meublés de tourisme.