Sandrine Allonier : les banques “toujours pas incitées à prêter”
La Banque Centrale Européenne (BCE), qui cherche à maîtriser l’inflation à 2%, entend limiter la présence des établissements bancaires sur le marché du crédit immobilier en réhaussant ses taux directeurs. Pour Sandrine Allonier (Vousfinancer), les banques, par manque de rentabilité, n’ont aucune raison à se montrer prêteuses.
Depuis plusieurs mois, tous les professionnels du financement s’inquiètent pour le marché du crédit immobilier. Si la Banque de France a accepté provisoirement de mensualiser le calcul du taux d’usure, les acquéreurs vont pouvoir financer leurs projets sans avoir à attendre le début du trimestre suivant. Mais pour Sandrine Allonier (Vousfinancer), le marché, qui vient de connaître un net ralentissement, un retour à la normale pourrait intervenir qu’à partir de l’été 2023. Les banques, qui sont contraintes par les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) pour se refinancer avec une volonté européenne de contenir l’inflation, souffrent encore d’un manque de rentabilité et préfèrent se faire discrètes dans l’édition d’offres de prêts. Il faudrait donc attendre encore quelques semaines pour que le marché se normalise et retrouve un certain équilibre.
“Le problème de fond, c’est qu’à ce niveau de taux, les banques ne sont toujours pas incitées à prêter. […] Pour l’instant, elles ne se remettent pas sur le marché. On pense qu’il y aura un retour plus massif, plus global sur le marché, à partir de cet été, quand les taux auront acquis un niveau suffisant pour que cette activité soit rentable“, estime Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinancer, sur le plateau de BFM Business. De son côté, le courtier CAFPI a dévoilé sa météo des taux pour janvier 2023 où les meilleurs profils ont pu obtenir des taux particulièrement avantageux : de 2,30% sur 15 ans à 2,50% sur 25 ans.
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