Illustration (Drazen Zigic / Freepik / ImmoPotam).

Guillaume Autier (Meilleurtaux) et l’effet pervers du taux d’usure

Dans un marché où les prix de l’immobilier baissent très peu et où les taux d’intérêts augmentent significativement tous les mois, Guillaume Autier (Meilleurtaux) recommande aux acquéreurs de ne pas temporiser leurs projets de vie, surtout si une banque est prête à les accompagner. Il suggère aussi de prévoir un apport significatif.

Si les professionnels du crédit immobilier se sont longtemps plaints du mécanisme du taux d’usure qui pénalisait de nombreux acquéreurs à cause d’une réactivité trimestrielle, le gouvernement et la Banque de France ont entendu ces remarques et ont décidé de revoir son calcul tous les mois, au moins jusqu’en juillet 2023. Pour Guillaume Autier, le président de Meilleurtaux, si le taux d’usure a vocation à protéger les emprunteurs en plafonnant le taux maximum (TAEG), il doit faire aussi en sorte que tous les acteurs y trouvent un intérêt. En réajustant mensuellement le taux d’usure, les établissements bancaires vont se montrer moins restrictifs, très certainement à partir du printemps, et les emprunteurs seront moins déçus. Encore faut-il que les acquéreurs mettent toutes leurs chances de leur côté pour financer un projet de vie : Guillaume Autier recommande de ne pas attendre dans un marché où les prix de l’immobilier baissent très peu, de prévoir au moins 10% d’apports pour avoir une chance de recevoir une offre de prêt et de tenir compte de tous les paramètres pour prendre une décision (le taux du crédit, l’assurance-emprunteur, les frais annexes et la modularité du prêt notamment). Dans tous les cas, en mensualisant le taux d’usure, le président de Meilleurtaux estime que le marché devrait redémarrer dès le printemps avec des taux d’intérêts qui se seront stabilisés (aux alentours de 3-4%).

Pour bien comprendre le mécanisme : le taux d’usure est un taux maximum qui est défini par la loi. La loi fixe une formule et elle s’applique. Bien sûr, c’est très bien de protéger les emprunteurs par un taux maximum. Mais ce que l’on a vu l’année dernière, notamment pour la deuxième partie de l’année, c’était un peu un effet pervers avec un taux fixé trop bas, avec une éviction où les gens ne pouvaient plus emprunter. On imagine très bien que si on réglemente un prix à un niveau trop bas, peut-être que cela peut protéger, mais surtout la production est enrayée“, observe Guillaume Autier, le président de Meilleurtaux, sur le plateau de BFM Business. Le courtier CAFPI a quant à lui dévoilé ses meilleurs taux négociés pour ses clients au cours du mois de janvier 2023.

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