Illustration (atlascompany / Freepik / ImmoPotam).

Olivier Lendrevie (CAFPI) et le “retard d’ajustement du taux d’usure”

Sujet de discorde pour de nombreux acteurs du monde bancaire, le taux d’usure continue de montrer ses limites, surtout dans un marché fortement inflationniste. Pour Olivier Lendrevie (CAFPI), il semble évident qu’une réforme s’impose sur la méthode de calcul de ce dernier.

Au moment où la Banque de France a annoncé rehausser de manière très significative son taux d’usure pour le quatrième trimestre 2022, les professionnels du financement étaient déjà partagés. D’un côté, ils savaient que cette hausse allait permettre d’accompagner de nombreux emprunteurs dans leurs projets immobiliers mais ils se doutaient aussi que cette situation serait problématique d’ici la fin du trimestre. Pour Olivier Lendrevie, le président du courtier CAFPI, si la hausse du taux d’usure a été perçue comme une bonne nouvelle, il craignait déjà un marché à nouveau bloqué dans un contexte inflationniste. Plus que jamais, il réclame une réforme du taux d’usure car ce n’est pas acceptable que le marché du crédit immobilier soit confronté à un manque de réactivité, en devant subir un retard de collectes de données de la part de la Banque de France.

Comme nous l’avions annoncé au début du mois, le passage du taux d’usure de 2,57% à 3,05% pour les crédits de plus de 20 ans était en soi une bonne nouvelle, mais qui serait de courte durée. Nos craintes se confirment avec le retour de blocages sur le marché du financement. […] Si emprunter autour de 2% dans un contexte inflationniste reste une opportunité pour les porteurs de projets immobiliers, nous ne sommes plus qu’à un relèvement de retrouver le même niveau de tensions liées au retard d’ajustement du taux d’usure qui avait exclu tant d’emprunteurs au troisième trimestre. Et sauf réforme, il faudra tenir ainsi jusqu’au 1er janvier“, regrette Olivier Lendrevie, le président de CAFPI, dans un communiqué de presse. Comme de nombreux courtiers qui s’étaient réunis devant la Banque de France, Olivier Lendrevie avait pu s’entretenir avec le gouverneur François Villeroy De Galhau dans l’espoir de trouver une solution.

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