Caroline Arnould (CAFPI) : “on va vraiment donner de l’air au crédit”
Longtemps réclamée par les professionnels du financement, la Banque de France a enfin accepté de revoir provisoirement le calcul du taux d’usure. Même si cet ajustement reste temporaire, Caroline Arnould (CAFPI) apprécie cette mise à jour car le marché du crédit immobilier va de nouveau retrouver son dynamisme.
Si les emprunteurs ont longtemps été freinés dans leurs projets immobiliers à cause d’un taux d’usure en décalage avec une réalité du marché, la Banque de France a accepté de revoir provisoirement sa méthode de calcul. A partir du 1er février 2023 et jusqu’au mois de juillet, le taux d’usure sera réactualité tous les mois et permettra aux ménages de retrouver un accès au crédit sans avoir à attendre une hausse le trimestre suivant. Pour Caroline Arnould, la directrice du développement chez le courtier CAFPI, cet ajustement était nécessaire pour tous les acteurs : les banques vont enfin pouvoir gagner de l’argent sur le crédit immobilier et les acquéreurs pourront emprunter pour financer leurs projets. Même si les taux d’intérêts ont fortement grimpé en 2022, il ne faut pas oublier que les taux présentés en France restent très attractifs et nettement inférieurs au niveau de l’inflation. Devenir propriétaire de son logement reste une situation économiquement saine.
“Les banques vont pouvoir remettre des taux à peu près normaux pour elles, des taux leur permettant de gagner de l’argent. Si la banque ne gagne plus d’argent, elle ne fait plus de crédit. C’est une bonne nouvelle pour les emprunteurs et tous les emprunteurs (les primo-accédants, les personnes un peu plus âgées qui ont des coûts d’assurances élevés…). C’est une bonne nouvelle, on va vraiment donner de l’air au crédit. Point d’attention : cet ajustement du calcul du taux d’usure est fixé tous les mois jusqu’en juillet“, analyse Caroline Arnould, la directrice du développement chez CAFPI, sur les ondes d’Europe 1. En attendant les nouveaux barèmes dévoilés par la Banque de France, au premier trimestre 2023, le taux d’usure concernant les prêts à taux fixes pour une durée inférieure à 20 ans sont de 3,53% contre 3,57% pour les crédits immobiliers de plus de 20 ans.
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