Un fils squatte l’appartement de sa mère arnaquée en viager
A La Ciotat (13), Adrien Leteis a décidé de squatter l’appartement de sa mère décédée en 2022 pour dénoncer une arnaque au viager. Si la nonagénaire avait accepté de vendre son appartement en 2009, elle ne touchait plus, depuis 2012, les rentes mensuelles qu’elle devait percevoir et le contrat n’avait été dénoncé dans les délais légaux.
A La Ciotat (Bouches-du-Rhône), Adrien Leteis veut absolument récupérer l’appartement vendu en viager par sa mère en 2009 et dénoncer une escroquerie. A l’époque, sa mère avait conclu la transaction avec la société Life Invest Fund 3 en percevant un bouquet et une rente mensuelle de 1.000 euros. Mais en 2012, l’entreprise américaine a été mise en liquidation et n’a plus versé les rentes, ce qui aurait pu permettre à la retraitée de récupérer son bien pour non-paiement de rentes viagères. Mais pour cela, il aurait fallu qu’elle exige la restitution du bien dans les deux mois suivants la cessation des paiements. N’ayant entrepris aucune démarche, l’appartement a pu être remis en vente en 2020 et une autre société a pu le racheter pour 40.000 euros (alors qu’il serait estimé à plus de 300.000 euros). Pour Adrien Leteis, il s’agit tout simplement d’une arnaque et d’un abus de faiblesse en bande organisée. Pour faire entendre sa voix, il a décidé de squatter l’appartement de sa mère décédée en 2022 et invite toutes les victimes de non-respect du contrat de viager à poursuivre une action judiciaire collective.
“Dès que le contrat n’est pas respecté et que la rente viagère n’est pas distribuée, il faut que ce contrat soit brisé et que le bien soit restitué à la personne âgée pour la protéger de toute arnaque“, précise Me Sébastien Barles, l’avocat de la famille Leteis, à France Bleu. A Montpellier (34), la justice a annulé en 2022 la vente en viager d’une septuagénaire abusée mais elle est décédée le jour où la décision a été rendue.
Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique...
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