Meilleurtaux : “une situation toujours favorable aux emprunteurs”

Malgré la remontée significative des taux d’intérêts en 2022, Maël Bernier (Meilleurtaux) rappelle que la situation du marché reste encore favorable aux emprunteurs. Encore faut-il qu’ils puissent accéder au crédit et avoir un taux d’endettement favorable aux yeux du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF).

Le courtier Meilleurtaux a dressé son bilan annuel du pouvoir d’achat immobilier en se basant sur les données collectées dans les vingt plus grandes villes de France entre décembre 2021 et décembre 2022. En 2022, entre l’inflation générale des prix et la guerre en Ukraine, les taux d’intérêts ont augmenté significativement depuis mars 2022 et rendent l’accès à la propriété de plus en plus laborieuse. En 2022, Meilleurtaux remarque que les ménages ont perdu 13m² de pouvoir d’achat, qu’un excellent taux de référence se situe à 2,20% (contre 0,70% un an plus tôt) et que leur capacité d’emprunt est désormais à 194.020€ (-29.866€ en un an). En 2022, 56% des dossiers présentés par Meilleurtaux répondaient à l’exigence des 35% d’endettement maximum déterminés par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF). Avec la hausse des taux d’intérêts qui devrait se poursuivre jusqu’à l’été, c’est presqu’un emprunteur sur cinq qui se verra exclu du marché du crédit immobilier. Mécaniquement, pour que les ménages puissent continuer à accéder à la propriété, il va falloir que la baisse des prix de l’immobilier soit bien plus significative, ce qui est encore loin d’être évidente…

“Nous avons été habitués pendant plus de deux ans à des taux qui tournaient autour des 1%, et même en-dessous. Il est vrai que la remontée des taux en quelques mois qui dépassent les 3% aujourd’hui, bouscule les emprunteurs. Mais il faut tout de même avoir en tête que des taux de ce niveau au regard d’une inflation à 6,2% maintiennent une situation toujours favorable aux emprunteurs“, tempère Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux, dans un communiqué. Si la mensualisation temporaire du taux d’usure a permis d’apporter une bouffée d’oxygène à tous les acteurs du marché immobilier, la principale contrainte reste le taux d’endettement des acquéreurs qui n’est pas extensible et la remontée des taux directeurs par la BCE n’est pas prête de leur rendre service…

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