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2021 : des chiffres très bons pour les 6 principaux groupes bancaires

Avec des bilans en augmentation et des résultats records, les banques françaises ont vécu une belle année en 2021. Mais avec une conjoncture économique inflationniste et des incertitudes géopolitiques, elles se préparent désormais à réduire la voilure.

Dans des analyses et synthèses réalisées par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), l’organe de supervision de la Banque de France a noté que tous les voyants étaient au vert pour les établissements bancaires à fin 2021. En effet, les six principaux groupes bancaires ont pu jouer leurs rôles en poursuivant la croissance des crédits à l’économie, en renforçant leurs réserves auprès des banques centrales de 21,6%, en réduisant les prêts non performants de 8,2%, ou en diminuant les encours sur les Prêts Garantis par l’Etat (PGE) de 13,3%. L’ACPR remarque aussi que ces banques peuvent s’appuyer sur la qualité des portefeuilles de crédit tout en améliorant leur efficacité opérationnelle grâce au renfort de la rentabilité avec un résultat net de 35,9 milliards d’euros en 2021 (+60,9% par rapport à 2020) et à la réduction du coût du risque à 8,8 milliards d’euros (-53,8% par rapport à 2020).

Les six principaux groupes bancaires français ont tiré parti de la nette amélioration de la situation économique intervenue en 2021 après le choc provoqué par la pandémie de Covid-19 : ils ont dégagé des résultats records, sous l’effet notamment d’une nette augmentation de leurs revenus, la qualité de leurs portefeuilles de crédit a continué de s’améliorer et leur situation prudentielle s’est consolidée, accroissant leur capacité de résilience. En dépit de résultats toujours solides au premier trimestre de 2022, les banques françaises sont confrontées à de nombreux défis dans un environnement de nouveau marqué par une incertitude grandissante alimentée par la guerre en Ukraine et les mesures prises par la Chine face à la résurgence de la pandémie“, analyse l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) dans sa synthèse portant sur la situation des grands groupes bancaires français à fin 2021. Malgré ces chiffres très satisfaisants, la situation s’est sensiblement détériorée six mois plus tard et certains établissements français se montrent de moins en moins actifs quant à l’octroi de nouveaux crédits (quitte à se priver des courtiers), reprochant surtout un taux d’usure trop contraignant pour leur rentabilité. Du côté de Bercy, Bruno Le Maire rappelle que les prêts à des taux compétitifs ne sont plus d’actualité et certains observateurs s’attendent à ce que les taux d’intérêts dépassent le seuil des 2% d’ici la fin de l’année.