Illustration (samsonov / Pixabay / ImmoPotam).

Un propriétaire mécontent dresse sa tente devant le siège de la GMF

Face à de nombreux aléas et l’inaction de son assureur, un propriétaire est venu spécialement de Toulon (83) pour y installer sa tente devant le siège de GMF Assurances à Levallois-Perret (92). Il espère une prise en charge des importants travaux qu’il doit réaliser pour rendre sa maison habitable.

Depuis qu’il a mis sa maison en location à Toulon (Var), Cyril C vit un calvaire. Depuis deux ans, il s’est d’abord retrouvé confronté face à de nombreux loyers impayés : les locataires qui avaient signé le bail se sont séparés et la femme a été placée sous curatelle. Pendant l’absence de la locataire, la maison inoccupée a fini par être squattée et est rapidement devenue un lieu de rencontres entre dealers et consommateurs de drogues. Un an plus tard, la maison est dans un état tellement déplorable qu’une procédure d’insalubrité a été lancée et Cyril C se retrouve contraint de réaliser de gros travaux sous six mois. Pour ne rien arranger, la maison est ravagée par les flammes à cause d’un matelas et d’une poutre de mezzanine qui auraient pris feu. Face à ces trop nombreux aléas, le propriétaire demande réparation auprès de Generali, l’assureur de son ancienne locataire, mais l’expert mandaté par l’assurance ne parvient pas à distinguer les dégradations causées par la locataire de ceux réalisés par les squatteurs. Si Generali refuse d’indemniser Cyril C, GMF Assurances, qui le couvre en tant que propriétaire non-occupant, ne veut rien entendre. Il se retrouve face à des travaux de 250.000 euros alors qu’il avait acheté sa maison pour 200.000 euros. Dans l’impasse avec ce bien immobilier, il ne peut plus rembourser son prêt, financer ses travaux, a fini par perdre son emploi, a dû affronter des problèmes de santé et est même devenu interdit bancaire. C’est dans ce contexte que Cyril C, après avoir entrepris une grève de la faim en début d’année devant les bureaux de son agence locale à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), a fini par se rendre à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) pour dresser sa tente devant le siège de la GMF. S’il n’a toujours pas obtenu gain de cause de son assurance, la police a fini par le déloger en moins d’une journée.

Il n’y a plus de fenêtres, plus de serrure… La maison est dans un état déplorable alors que c’était une petite maison familiale au départ“, s’alarme Cyril C, le propriétaire de la maison fortement dégradée, auprès du Parisien. Face à ces dérives en matière de squats et de procédures administratives, le député Philippe Pradal (Horizons) cherche à intégrer les maires dans le pouvoir d’expulser tandis que le député Guillaume Kasbarian (Renaissance) entend revoir le cadre juridique pour lutter contre les squats.