Illustration (Jacques Paquier / Flickr).

Valérie Pécresse veut décentraliser la région Ile-de-France d’ici 2040

A l’horizon 2040, la région Ile-de-France espère bonifier 27 grandes villes franciliennes dans son maillage urbain. Ces pôles doivent rendre la vie en banlieue plus agréable à vivre au quotidien, que ce soit grâce au transport mais aussi avec des logements de qualité et un bassin d’emploi attractif. La volonté est de conserver un esprit village tout en ayant toutes les commodités à moins de vingt minutes.

Valérie Pécresse a pour volonté de décentraliser la région. La présidente de la région Ile-de-France (Les Républicains) cherche à présenter de nouveaux centres urbains franciliens en-dehors de Paris et propose un aménagement du territoire d’ici 2040 pour y parvenir. Le dernier Schéma Directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF) datait de 2013 et un nouvel équilibre doit être trouvé en matière d’aménagement du territoire. Pour y parvenir, elle entend cibler vingt-sept agglomérations et cent-douze polarités qui auront la possibilité de construire davantage que les autres villes afin de créer des centres urbains et sortir du schéma mortifère métro-boulot-dodo. Dans ces territoires privilégiés (Argenteuil, Bobigny, Cergy-Pontoise, Coulommiers, Créteil, Etampes, Evry, Fontainebleau, Issy-les-Moulineaux / Val-de-Seine, Mantes, Marne-la-Vallée / Val-d’Europe, Meaux, Melun, Montereau, Nanterre / La Défense, Nemours, Paris, Persan-Beaumont, Provins, Rambouillet, Roissy, Saint-Denis, Saint-Quentin-en-Yvelines, Sénart et Versailles), toute la vie doit être repensée et réorganisée autour d’une gare pour répondre pleinement aux besoins de logements, d’emplois, de commerces et de services publics. Le SDRIF veut privilégier la réversabilité des bâtiments afin de favoriser le changement d’usage si nécessaire (bureaux, commerces, logements…) et valoriser les matériaux biosourcés dans la construction. Avec cette stratégie pour 2040, la région Ile-de-France entend maintenir la production de 70.000 nouveaux logements par an mais cela ne passera pas nécessairement par la construction neuve mais davantage par des transformations ou des réhabilitations. Ce projet du SDRIF doit encore être adressé aux élus locaux pour concertation durant l’été, devra faire l’objet d’une enquête publique en 2024 et devra être approuvé par un décret au Conseil d’Etat début 2025. Les agglomérations concernées devront ensuite faire évoluer leurs documents d’urbanismes en tenant compte de ce nouveau SDRIF.

Notre objectif, c’est de dessiner avec ce schéma une nouvelle région. Une région beaucoup plus équilibrée, qui ne soit pas complétement centralisée autour de Paris et la Petite Couronne. On veut mettre fin au métro-boulot-dodo, on veut des nouvelles centralités, en petite et en grande couronne, pour qu’on travaille près de chez soi, pour qu’on se déplace moins. Et puis on veut refaire des villes multi-services, multi-usages pour mettre fin aux banlieues-dortoirs et aux banlieues-ghettos“, prévient Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France (LR), devant les caméras de BFM Paris Ile-de-France. Pour faciliter l’accès à ces nouveaux territoires et les rendre plus attrayants, des nouveaux projets de transports en commun doivent voir encore le jour après le Grand Paris Express, comme la prolongation de la ligne 1 jusqu’à Val-de-Fontenay (Val-de-Marne), la prolongation de la ligne 7 jusqu’à Drancy (Seine-Saint-Denis), la prolongation de la ligne 10 jusqu’à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) et la prolongation de la ligne 14 jusqu’à Orly (Val-de-Marne). Une nouvelle ligne de métro pourrait même voir le jour pour rendre plus accessible le Val-d’Oise sur un axe stratégique entre Argenteuil et Cergy.