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Courtiers : Guillaume Autier (Meilleurtaux) et la notion de libertés

Si la plupart des courtiers s’étonne que leurs dossiers puissent être retoqués par une banque, Guillaume Autier (Meilleurtaux) préfère mettre en avant la notion de liberté : les emprunteurs sont libres de choisir leur interlocuteur, les banques sont libres d’établir leurs conditions commerciales.

Alors que les courtiers ont longtemps alerté les pouvoirs publics de leurs difficultés rencontrées quotidiennement sur le terrain, ils semblent pouvoir compter sur le soutien de Bruno Le Maire. En effet, après avoir donné son accord à la Banque de France pour mensualiser provisoirement le calcul du taux d’usure, le ministre de l’Economie & des Finances a aussi rappelé aux banques qu’il était illégal de refuser un dossier de prêt sous prétexte que l’emprunteur serait conseillé par un courtier. Dans les faits, si le droit leur donne raison, la pratique est toute autre. Pour Guillaume Autier, le président de Meilleurtaux, l’un des leaders en matière de courtage, ce n’est pas parce que les courtiers sont protégés par une réglementation qu’il faille pour autant partir en contentieux avec des partenaires bancaires. Il préfère mettre en avant la notion de liberté : si les emprunteurs sont libres de faire appel à un courtier, les banques restent libres de définir leurs conditions commerciales. Il n’est donc pas favorable à s’inscrire dans une démarche conflictuelles avec les banques, surtout après plus de vingt ans de collaboration pour construire une relation de confiance. Il note que l’expertise d’un courtier ne se résume pas seulement à dénicher le taux le plus bas du marché mais à proposer toute une multitude de services complémentaires pour justifier une valeur ajoutée (attirer un très large trafic en ligne, disposer d’un réseau très large d’apporteurs en ligne et hors ligne, cibler les clients recherchés par les banques sur la base d’algorithmes et scorings, optimiser le traitement des demandes de crédit par un profilage efficace, proposer des produits d’équipement sur la base d’informations dont les banques ne disposent pas toujours, optimiser le taux de transformation par un accompagnement très rapproché des clients…).

Sans vouloir offenser personne, je suis surpris que certains de mes confrères semblent penser qu’il est possible d’établir des relations commerciales saines et profitables pour nos clients en intentant des procédures contentieuses contre nos partenaires. […] Nous rendons un service dans un marché libre. Les clients sont libres de nous choisir. Nous sommes libres de promouvoir nos services auprès d’eux : c’est la condition et la preuve de notre valeur ajoutée. Nos partenaires bancaires sont également libres d’établir des relations commerciales avec nous“, a estimé Guillaume Autier, le président de Meilleurtaux, sur sa page LinkedIn. Cette prise de position de la part de Meilleurtaux est une communication à deux lames : elle vise indirectement ses principaux concurrents sans le nommer frontalement, tout en envoyant un message fort à ses partenaires bancaires, probablement dans l’espoir d’y obtenir une reconnaissance et des taux mieux négociés grâce à cette confiance publiquement renouvelée…

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