Illustration (chokniti / Freepik / ImmoPotam).

ZAN : les promoteurs cherchent à limiter l’artificialisation des sols

Pour faire face à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols d’ici 2050, les promoteurs immobiliers s’adaptent dès à présent et revoient leurs modèles pour obtenir de nouveaux terrains constructibles, des friches exploitables. Dans les bilans de leurs opérations, le budget a été renforcé pour faire face à ces nouvelles dépenses (réhabilitation, dépollution, désamiantage…).

Si le modèle économique des promoteurs immobiliers a longtemps été de racheter des terrains, de construire dessus et de revendre les lots, tout ceci sera de moins en moins possible pour répondre à l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN) des sols d’ici 2050. Pour satisfaire cette ambition, les promoteurs se préparent déjà à quelques changements structurels : même s’ils doivent diviser par deux le rythme de grignotage de la ville sur les sols naturels tous les dix ans, c’est toute une organisation et une nouvelle politique qui doivent être proposées en interne. Chez Vinci Immobilier, l’objectif affiché est d’atteindre le ZAN dès 2030 et de réaliser au moins la moitié de son chiffre d’affaires dans le recyclage urbain. Typiquement, le modèle de lotissements de maisons individuelles avec la création de voiries sur des terres agricoles, cela n’a plus sa place chez Vinci Immobilier. Dorénavant, le promoteur aspire à se positionner sur toutes sortes de friches, aussi bien sur des immeubles de bureaux, des casernes ou même des zones commerciales délaissées. Des fonds supplémentaires sont spécialement prévus pour faire face à ces nouvelles dépenses de réhabilitation, de dépollution et de désamiantage notamment.

Dans huit ans, chaque mètre-carré de surface artificialisée sera compensé par la désartificialisation d’une surface équivalente sur d’autres projets en France“, prévenait en début d’année Olivier De La Roussière, le président de Vinci Immobilier, dans un communiqué de presse. Pour répondre à cet objectif ZAN dès 2030, Vinci Immobilier entend réduire l’artificialisation brute des sols et s’engage à compenser chaque surface artificialisée par la désartificialisation d’une surface équivalente en France.