Illustration (NC / Pixabay / ImmoPotam).

Vinci Immobilier promet zéro artificialisation nette en 2030

Vinci Immobilier, la filiale du géant du BTP, ne va pas attendre l’application de la loi Climat & Résilience en 2050. Il espère atteindre l’objectif de zéro artificialisation des sols nette d’ici 2030.

Selon les estimations de la Cour des Comptes, en une décennie, quelques 600.000 hectares (l’équivalent de l’Aube) ont été artificialisés à cause de l’étalement urbain et du développement de diverses infrastructures en France. L’artificialisation des sols, qui est liée à l’extension urbaine et à la construction de nouveaux habitats dans le prolongement des villes, est l’une des principales explications au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité. Pour y remédier, si la loi Climat & Résilience (votée en 2021) réclame des restrictions à l’artificialisation des sols d’ici 2050, Vinci Immobilier ambitionne aucune artificialisation nette dès 2030. Le promoteur-constructeur entend compenser par de la végétalisation l’ensemble de ses opérations à partir de cette date, par des critères qu’il aura lui-même définis, revégétalisant les surfaces prises sur des espaces naturels en ville.

On a décidé d’être le premier promoteur national qui fait du zéro artificialisation nette, et ce dès 2030, alors que la loi Climat & Résilience, elle, nous demande de le faire en 2050. Donc on a pris la décision de prendre vingt ans d’avance“, assure Olivier De La Roussière, président du comité exécutif de Vinci Immobilier, dans un entretien à l’AFP. Vinci Immobilier a estimé à huit hectares l’artificialisation nette qu’il causerait chaque année et prévoirait de consacrer plus de 50% de son chiffre d’affaires à du recyclage urbain avant 2030, sachant que la Réglementation Environnement 2020 (RE2020) est entrée en vigueur au 1er janvier 2022 et impose un plus grand respect de la nature à tous les promoteurs…