Logement : les locataires restent de plus en plus longtemps
Le marché de l’immobilier est de plus en plus figé : les locataires en place, faute de pouvoir acheter, préfèrent conserver leurs logements plus longtemps. Et les nouveaux entrants, essentiellement des étudiants, ont de plus en plus de mal à trouver une location.
Dans une étude réalisée par l’association CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux), l’observatoire des loyers du marché locatif privé, il apparaît que les locataires conservent de plus en plus longtemps leurs logements. En moyenne, un locataire reste 30 mois dans un studio (contre 24 mois en 2018) ou 31 mois dans un 2-pièces (contre 29 mois en 2018). Les jeunes actifs, qui bénéficient de leurs premiers salaires et d’un début de stabilité professionnelle, sont de plus en plus nombreux à conserver leurs logements étudiants : la hausse des taux d’intérêts et le prix de l’immobilier ne les encouragent pas à acheter leur résidence principale. Habituellement, le troisième trimestre est une période dynamique pour le marché de la location afin de permettre aux étudiants de trouver leur hébergement : aujourd’hui, les étudiants et les jeunes actifs se retrouvent à convoiter les mêmes surfaces car ceux qui ne peuvent plus acheter ne sont pas prêts à résilier un bail. Preuve que le marché locatif est sous tension, les annonces restent de moins en moins longtemps en ligne sur les sites spécialisés : 15 jours pour les studios, 19 jours pour les 2-pièces et 14 jours pour les 3-pièces.
“Le parcours locatif est figé. Le taux de rotation du parc locatif a décru en raison de la hausse des taux. Je n’ai jamais vu un marché aussi sclérosé. Tous les secteurs sont à l’arrêt, les constructeurs ne construisent pas ou peu et les acquéreurs ne sont plus là“, regrette Jean-Michel Camizon, le président de CLAMEUR (Connaître les Loyers et Analyser les Marchés sur les Espaces Urbains et Ruraux), dans les colonnes du Figaro. Avec la prolongation du bouclier tarifaire sur les loyers jusqu’au premier trimestre 2024, les locataires sont aussi incités à conserver leur logement plutôt que de s’engager sur un crédit immobilier aux conditions très restrictives. A l’occasion des Jeux Olympiques de Paris en 2024, le CROUS espère récupérer quelques 3.200 logements étudiants pour les mettre à disposition de ses bénévoles et partenaires (forces de sécurité, soignants, secouristes, chauffeurs…) mais la justice a pour le moment suspendu cette réquisition.
Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique...
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