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Plusieurs associations de consommateurs réclament le gel des loyers

Pour lutter contre l’inflation, de nombreuses associations de consommateurs réclament au gouvernement de geler les loyers. Si cela est prévu dans son contrat de location, un propriétaire-bailleur peut augmenter le loyer en se basant sur l’Indice de Référence des Loyers (IRL).

L’Indice de Référence des Loyers (IRL) est communiqué chaque trimestre par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) et détermine sur quelles basent peuvent être révisés les loyers de logements vides ou meublés tous les ans à une date anniversaire fixée dans le bail. Si l’IRL a augmenté de 2,48% au cours du premier trimestre 2022, les associations de consommateurs craignent que les loyers risquent d’augmenter de 5% d’ici la fin de l’année, plongeant de nombreux ménages dans une précarité car ils ne pourront plus honorer toutes leurs factures. Pour faire face à cette situation, l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV) demande tout simplement de geler les loyers pour une durée de douze mois à compter du 1er juillet 2022, le temps de stabiliser la situation économique.

Dans un contexte de hausse des prix extrêmement importante, y compris pour les produits essentiels, les locataires ne pourront faire face à de telles augmentations. Le paiement des loyers représente de 25 à 40% du budget des ménages. L’évolution de l’APL, indexée sur l’inflation, ne peut suffire et ne couvrira qu’une partie des hausses constatées. Par ailleurs, de nombreux ménages sont exclus des APL en raison des plafonds de ressources très faibles pour en bénéficier. Le risque d’impayés est donc important pour les locataires qui sont aujourd’hui dans l’obligation d’arbitrer entre remplir leur frigo pour nourrir leur famille ou payer leur loyer et leurs factures (gaz, électricité…). Nous réclamons donc haut et fort un gel des loyers d’une durée de douze mois à compter du 1er juillet 2022, tant pour le secteur privé que le secteur social“, estime Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV), l’association nationale de défense des consommateurs et usagers, dans un communiqué de presse. Du côté des professionnels de l’immobilier, cette mesure est loin d’être appréciée : les propriétaires sont eux aussi touchés par l’inflation (taxes foncières, coût des matières premières pour les travaux…), sachant que certains comptent sur ces revenus en complément d’une retraite ou pour rembourser un crédit.