Illustration (Not4rthur / Flickr).

Nouvelle-Aquitaine : un séisme de magnitude 5 crée de nombreux dégâts

Vendredi 16 juin 2023 à 18h38, un séisme d’une magnitude allant jusqu’à 5,8 a été ressentie dans une immense majorité de l’ouest de la France. Dans la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres, les dégâts matériels sont significatifs et la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle va être accélérée.

Vendredi 16 juin 2023 à 18h38, la terre a tremblé dans plusieurs villages de Charente-Maritime et dans les Deux-Sèvres : un séisme d’une magnitude de 5,3 à 5,8 a été relevé et a été ressenti de Bordeaux à Paris. Dans l’épicentre, en Charente-Maritime, on considère que 135 bâtiments sont impactés et 71 logements sont classés inhabitables. Pour la population touchée, chaque maison doit être inspectée du sol jusqu’au toit (avec un drone si l’accès est trop périlleux) et un retour n’est pas possible tant que le verdict n’a pas été rendu par un expert des sapeurs-pompiers. Par endroits, le séisme trace des sillons sur les murs qui se sont déplacés et les bâtiments n’ont plus leur stabilité normale. Pour le ministère de la Transition Ecologique, la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres étaient dans une zone à risques sismiques modérée et les habitants concernés attendent la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, étape déterminante pour prendre en charge les dégâts matériels.

On est en bordure des zones de faille actives. Ce sont des grandes failles qui ensuite vont vers la direction de la Vendée et la Bretagne. C’est une zone que l’on sait sismique. C’est au niveau de ce qu’on a en moyenne dans les Alpes ou dans les Pyrénées. […] Des séismes de magnitude 4, il y en a une quinzaine depuis une cinquantaine d’années. Mais les séismes de magnitude 5, qui ont environ trente fois plus d’énergie, c’est quasiment une première“, reconnaît Pascal Bernard, sismologue à l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP), au micro d’Europe 1. Depuis 2011, les constructions dans des zones à risques doivent respecter des normes particulières mais les bâtiments les plus anciens n’ont pas d’obligations de travaux. Depuis le 1er janvier 2023, les annonces immobilières intègrent de nouvelles mentions obligatoires pour mieux informer les acquéreurs et les locataires des risques auxquels le bien est exposé en mentionnant le site Géorisques et en présentant l’Etat des Risques et Pollutions (ERP) dès la première visite.