Illustration (peoplecreations / Freepik / ImmoPotam).

Bureaux partagés : le géant WeWork en grande difficulté

WeWork, le leader de la location d’espaces flexibles, doit faire face à de grandes difficultés financières. Son titre, qui s’est effondré de plus de 80% depuis le début de l’année, inquiète les investisseurs. Et l’entreprise peine à attirer de nouveaux occupants dans ses bureaux.

WeWork, le géant américain des bureaux partagés, a beau revendiquer la mise à disposition de millions de mètres-carrés partout dans le monde, l’entreprise se retrouve aujourd’hui rattrapée par de grandes difficultés financières accumulées depuis des années. Principales explications à ces aléas : les pertes financières et le besoin de liquidités après une baisse du nombre de ses locataires. La baisse de la demande d’espaces de travail partagés dus à l’essor du télétravail et les incertitudes économiques n’ont pas fait les affaires de SoftBank Group qui avait injecté des milliards de dollars pour accompagner l’essor de WeWork avant la crise sanitaire. Pour ne rien arranger, la gestion très dépensière d’Adam Neumann, le fondateur de WeWork, n’avait pas laissé l’entreprise dans de bonnes conditions et avait provoqué son éviction dès 2019. Pour tenter de rebondir, l’équipe en place envisage une restructuration, une renégociation plus favorable des baux et l’augmentation du nombre de locataires. Elle pourrait aussi envisager d’émettre de nouveaux titres de dettes et céder certains actifs.

Il existe un doute substantiel quant à la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités“, prévient WeWork dans un document déposé auprès de la SEC (Securities and Exchange Commission). Au printemps dernier, David Tolley, membre du conseil d’administration de WeWork, avait pris la direction de l’entreprise par intérim tandis que Masayoshi Son, le PDG et fondateur de SoftBank Group pourtant réputé comme un visionnaire dans l’univers de la tech, se plaçait en retrait.