Les professionnels de l’immobilier fortement touchés par les faillites
Jusqu’en 2022, on recensait moins de 200 faillites d’agences immobilières par semestre. Entre mai 2023 et avril 2024, la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM) estime que 1.120 agences immobilières ont fait faillite. La très nette remontée des taux d’intérêts tout au long de 2023, les remboursements des PGE et de l’URSAFF sont autant de raisons qui pourraient expliquer ces drames économiques et humains.
La Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM) s’inquiète très fortement pour tous les professionnels de l’immobilier et redoute le pire pour cette industrie : entre mai 2023 et avril 2024, 1.120 agences immobilières ont fait faillite, soit plus du double en un an (+114%) et il n’est pas impossible que le triste record de 2009 soit battu (plus de 1.400 faillites). Si de nombreuses agences immobilières avaient pu se créer ses dernières années (17.000 entre 2018 et 2022), pour en recenser jusqu’à 40.000 partout en France, la hausse soudaine des taux d’intérêts, combinée au remboursement des Prêts Garantis par l’Etat (PGE) et des dettes auprès de l’URSSAF, a conduit à une augmentation significative des défaillances d’entreprises. Au cours des douze derniers mois, une agence immobilière sur vingt-quatre et un administrateur de biens sur cent-dix ont fait faillite, représentant des hausses respectives de 112% et 35%. Bien que le nombre de collaborateurs salariés demeure stable, celui des agents commerciaux connaît un fort déclin (-15% en un an).
“La hausse soudaine des taux d’intérêt conjuguée au remboursement des PGE et des URSSAF a précipité les défaillances d’entreprises. Sur les douze derniers mois, une agence immobilière sur vingt-quatre et un administrateur de biens sur cent-dix ont fait faillite, soit des hausses respectives de +112% et +35%. Si le nombre de collaborateurs ‘salariés’ reste stable, celui des collaborateurs ‘agents commerciaux’ enregistre un fort déclin“, précise la Fédération NAtionale de l’IMmobilier (FNAIM) dans un communiqué de presse. Si les agences immobilières et les administrateurs de biens sont en difficulté, la situation n’est guère mieux chez les promoteurs immobiliers : eux aussi se trouvent en grande difficulté et n’ont pas d’autre choix que de réaliser des coupes dans leurs effectifs, à l’image de Bouygues Immobilier, Nexity et Vinci Immobilier. Et pour le marché de la construction, si la production de logements n’est pas rapidement relancée, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) estime que 300.000 emplois seront menacés d’ici 2025.
Sujets de prédilection : neuf / VEFA, Pinel, PTZ, déficit foncier, Ile-de-France...
Tous ses articles
