5 questions à… Stéphane Daumillare (Lycaon)

A tout juste 31 ans, Stéphane Daumillare a la capacité d’établir des modèles statistiques inexistants dans le domaine de l’immobilier. Grâce à cette singularité, il a pu co-fonder Lycaon, une plateforme capable de calculer le potentiel de revente d’un bien immobilier et de le projeter sur les dix prochaines années.

Vous êtes co-fondateur de Lycaon. Pouvez-vous nous présenter cette entreprise et aborder ses spécificités ?

Lycaon est la première plateforme au monde capable de calculer le potentiel de revente d’un bien immobilier et de le projeter sur les dix prochaines années. En d’autres termes, nous offrons la possibilité à n’importe quel utilisateur porteur d’un projet immobilier (achat, vente, investissement) de découvrir le potentiel de son bien immobilier par rapport au marché : son prix va-t-il augmenter plus vite, moins vite ou à la même vitesse que les autres biens dans le secteur ? Pour quelles raisons ? Est-ce un bon investissement ? Il s’agit d’un service totalement gratuit et la simulation ne prend que trois minutes ! L’objectif final est de rationaliser les décisions prises par les agents économiques qui ignorent naturellement les tendances futures qui concerneront les biens immobiliers. Pour cela, nous nous basons sur des modèles mathématiques et statistiques absolument uniques que nous créons, améliorons et déployons sans prestataires extérieurs ; c’est l’identité même de Lycaon que de faire preuve d’innovation, de prouesse technologique et d’indépendance.

Quel a été votre parcours avant de créer Lycaon ?

Issu du monde de la recherche, j’ai obtenu un Master 2 en Macroéconomie, Macroéconométrie & Développement en 2015, puis je me suis spécialisé dans les analyses statistiques prédictives. Ensuite, j’ai créé une société, l’Etude Marseille, qui propose des services d’enseignement et de formation haut de gamme. Celle-ci existe toujours mais j’ai dû m’en séparer pour me concentrer sur le projet Lycaon à partir de 2021. A cette date, nous nous sommes réunis avec l’autre cofondateur de Lycaon, Vincent Leroy, pour relever le défi mathématique et statistique qui nous attendait : établir un modèle prédictif pour enfin traduire la célèbre phrase de l’agent immobilier “ce bien a un fort potentiel de revente”. En mai 2022, après plus d’un an de travaux acharnés, nous avons obtenus nos premiers résultats robustes et avons décidé de lancer cette aventure.

Quelle serait la plus belle rencontre que vous ayez faite professionnellement ?

Plusieurs réponses me viennent à l’esprit, puisque des dizaines de personnes ont participé – directement ou indirectement – au succès de Lycaon. Néanmoins, nos collaborateurs sont les premiers à féliciter puisqu’ils assurent le bon développement et le fonctionnement de la plateforme au quotidien. Web developer, data ingénieur, responsable marketing, business developer ou encore chargé d’administration : tous contribuent professionnellement et humainement à cette aventure si particulière.

Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois ?

Nous venons de boucler une levée de fonds à la fois ambitieuse et maîtrisée qui nous permet de nous focaliser sur nos objectifs opérationnels et commerciaux, à savoir couvrir la quasi-totalité du territoire français d’ici 2024 et nous constituer un réseau de partenaires parmi les professionnels de l’immobilier. A l’heure actuelle, notre plateforme couvre plusieurs grandes villes, et de lourds calculs sont nécessaires pour étendre notre modèle à l’ensemble du territoire français. C’est pour cela que nous nous engageons dans une phase de recrutement et de développement exponentiel de notre activité qui sera déterminante. En sus de ce développement, nous nous lançons également dans le déploiement d’une technologique prédictive encore plus performante et spécifique qui sera dévoilée d’ici quelques semaines. Elle aura clairement pour objectif de révolutionner l’analyse des biens immobiliers, que ce soit en termes d’acquisition, de vente, de location ou d’investissement.

Vous êtes ministre du Logement dans un prochain gouvernement : que feriez-vous en faveur de l’immobilier et du BTP ?

En premier lieu j’engagerais les réformes nécessaires à davantage de flexibilité sur ce marché qui, malgré un énorme potentiel d’exploitation, est encore limité par les lourdeurs administratives et rigidités artificielles qui les accompagnent. Aussi, j’engagerais un plan de développement et d’intégration pour les entreprises de la PropTech qui vont rapidement avoir un rôle décisif à jouer pour maintenir le secteur de l’immobilier attractif et le moderniser de façon conséquente. Pour le BTP, il faut absolument intégrer de façon intelligente et cohérente les nouvelles normes liées aux considérations énergétiques (notamment le DPE) pour ne pas déséquilibrer le marché et raréfier ces compétences indispensables au secteur.

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