Illustration (standret / Freepik / ImmoPotam).

Sefri-Cime : 8 interpellations dans l’arnaque au président

L’affaire de l’arnaque au président, qui concerne le promoteur Sefri-Cime, a connu quelques avancées : huit individus ont pu être identifiés et interpellés ces dernières semaines. Dans cette histoire, le promoteur immobilier subit un préjudice record de 38 millions d’euros.

En décembre 2021, le promoteur Sefri-Cime était victime d’une arnaque au président, une technique qui consiste à se faire passer pour le dirigeant de l’entreprise afin de convaincre un collaborateur de réaliser des ordres de virements. A l’époque, les malfaiteurs s’étaient faits passer pour l’avocat du promoteur, étaient parvenus à faire réaliser au comptable plusieurs opérations bancaires (en Croatie, en Grèce et en Hongrie principalement) et avaient justifié les virements dans le cadre d’une entrée en bourse confidentielle validée par le président. Dans cette histoire, Sefri-Cime aurait perdu 38 millions d’euros et avait immédiatement porté plainte en découvrant la supercherie. Après plusieurs mois d’enquêtes et en regroupant certaines affaires, les enquêteurs de la section financière de la JUridiction NAtionale de Lutte contre la Criminalité Organisée (JUNALCO) et les équipes d’Interpol ont pu remonter les fonds qui ont transité sur différents comptes bancaires avec de fausses identités et au nom de sociétés fictives. Ainsi, six escrocs ont pu être interpellés en région parisienne entre juin 2022 et janvier 2023 tandis que deux autres membres ont pu être arrêtés en Israël en juillet 2022. Les personnes interpellées en France ont été laissées libres pour le moment et les deux détenus en Israël n’ont toujours pas reçu de demande d’extradition.

Nous sommes face à des individus beaux parleurs, expérimentés et très bien renseignés sur les activités des entreprises ciblées“, remarque le colonel Jean-Paul Douviers, commandant de la section de recherches de Reims en charge de l’enquête, auprès de l’AFP. Les enquêteurs ont pu mettre la main sur 3,9 millions d’avoirs criminels (dont 700.000 euros en cryptomonnaies).