3T-2023 : les logements neufs en très grande difficulté

Le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires a dévoilé les chiffres autour du logement neuf au troisième trimestre 2023 : ils sont catastrophiques à tous les niveaux, hormis pour les coûts de construction et les prix de commercialisation qui se stabilisent.

Dans une étude menée par le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires, les chiffres concernant les logements neufs restent catastrophiques au troisième trimestre 2023. Il apparaît que le nombre de mise en chantier est à un niveau historiquement bas avec 88.000 unités autorisées (soit -5,3% par rapport au trimestre précédent ou -22,2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années). De même, le nombre de logements mis en chantier continue de baisser et concerne aussi bien les constructions individuelles que collectives : 67.400 logements ont été commencés, ce qui constitue le niveau le plus bas recensé depuis le premier trimestre 2000. En un an, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle norme RE2020, le nombre de logements commencés a dégringolé de 17,7%. Pour le sixième trimestre consécutif, le nombre de réservations de logements neufs à destination des ménages concerne 16.200 unités, soit un recul de 39,7% en un an ou deux fois moins nombreuses que le niveau trimestriel moyen des cinq dernières années. Face aux difficultés d’obtenir un financement, le taux de désistement moyen est de 24%, soit la part la plus élevée depuis le deuxième trimestre 2020 (trimestre du premier confinement). Dans un tel climat, le nombre de logements neufs proposés à la vente représente 131.400 unités (soit 10% de plus que la moyenne 2018-2019) et le délai moyen d’écoulement des logements neufs est de 23 mois (27 mois en moyenne pour les maisons).

La vente de logements neufs à destination des institutionnels et des bailleurs sociaux concerne 13.700 lots et est de plus en plus significative : la vente en bloc représente 46% des réservations au troisième trimestre 2023 mais ne compense pas la baisse des ventes en faveur des particuliers. Malgré tout cela, les coûts des matériaux se sont stabilisés (-0,1% par rapport au trimestre précédent) après trois années de hausses continues, tout comme les prix de commercialisation (+0,2% sur un an). Face à cette période difficile pour tous les professionnels de l’immobilier, Gabriel Attal n’a toujours pas nommé un nouveau ministre délégué ou un secrétaire d’Etat en charge du Logement pour remplacer Patrice Vergriete.

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