Illustration (Freepik / ImmoPotam).

Logement étudiant : l’offre locative recule de 7% en 2024

La crise du logement étudiant en France s’aggrave chaque année en raison de la diminution continue de l’offre locative, particulièrement dans les grandes villes. Les étudiants se tournent de plus en plus vers des villes de province plus abordables. En Ile-de-France, entre les loyers élevés et les Jeux Olympiques, la recherche est encore plus compliquée. Cette crise oblige de nombreux étudiants à rester chez leurs parents ou à envisager des solutions alternatives.

Dans une étude réalisée par le portail PAP, le logement étudiant est de plus en plus présenté comme un casse-tête pour les bacheliers qui veulent poursuivre leurs études universitaires. Depuis 2022, le marché de la location est de plus en plus réduit : après un marché qui a vu son offre diminuer de 14% en 2023, la baisse de l’offre locative recule de 7% en 2024. Disposant de moyens limités, les étudiants se tournent de plus en plus vers les villes abordables en province : des villes comme Le Mans (+22,8% de l’offre), Reims (+16% de l’offre) et Limoges (+11,4% de l’offre) sont de plus en plus sollicitées. A l’inverse, avec les Jeux Olympiques & Paralympiques qui se dérouleront durant une grande partie de l’été (du 26 juillet au 8 septembre 2024), la capitale (qui attire 13,5% des étudiants) et les villes en première couronne sont de moins en moins demandées : Paris (-8,4% de l’offre), Issy-les-Moulineaux (-7,6% de l’offre) ou Boulogne-Billancourt (-7,1% de l’offre). Les étudiants se tournent donc vers des villes franciliennes plus excentrées pour pouvoir se loger : Meaux (+12,1% de l’offre), Cergy (+4,9% de l’offre) ou Evry-Courcouronnes (+3,6% de l’offre).

En plus de la lente érosion du parc liée à l’accroissement du nombre de locations touristiques, de logements vacants ou sous-utilisés, on observe désormais également une baisse de la rotation des locataires, ceux-ci ayant des difficultés majeures à acheter. La ‘carrière de locataire’ s’allonge et les nouveaux entrants que sont les étudiants ont mécaniquement moins d’offres à leur disposition. Cette année encore, on assiste donc à une baisse de 7% de l’offre locative, qui vient s’ajouter à la baisse de 14% de l’année précédente. Dans ce contexte, les étudiants sont donc obligés de tenir compte de la question du logement dans le choix de leurs études“, peut-on lire dans une étude réalisée par PAP portant sur la situation du logement étudiant en 2024. Dans une étude réalisée par Oqoro, on apprend que Paris est la ville qui attire le plus de candidats pour une colocation : ils sont en moyenne 13,8 à vouloir se positionner sur une chambre et le loyer demandé est de 746€/mois. Pour ne rien arranger, en début d’année, le Conseil d’Etat a estimé que la démarche du CROUS de Paris pour réquisitionner les logements étudiants durant les JO était conforme.

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Emma Petit-Berthelot

Contributrice pour ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique... Tous ses articles