Illustration (Bru-nO / Pixabay / ImmoPotam).

Résidentiel en France : pas d’inquiétude pour le CERS

Pour le Comité Européen du Risque Systémique (CERS), la hausse des prix de l’immobilier et les conditions d’emprunts très favorables pour les ménages peuvent rendre le marché de l’immobilier résidentiel très vulnérable dans certains pays européens. Mais la France n’aurait pas à s’inquiéter.

Partout dans l’Union Européenne et certains pays limitrophes, les prix de l’immobilier n’ont cessé de grimper. Malgré cela, les acquéreurs ont pu s’enthousiasmer en étant très actifs en bénéficiant, en grande partie, de taux excessivement bas maintenus par la Banque Centrale Européenne (BCE) qui souhaitait soutenir l’économie malgré une pandémie mondiale. Mais pour le Comité Européen du Risque Systémique (CERS), qui est responsable de la surveillance macro-prudentielle du système financier de l’UE ainsi que de la prévention et de l’atténuation du risque systémique pour en préserver la stabilité financière, le danger serait d’accroître la vulnérabilité des ménages face à leur capacité à rembourser la dette, redoutant notamment l’essor de prêts hypothécaires (plus risqués pour l’emprunteur). Si de nombreux pays européens se retrouvent surveillés à travers des recommandations (Allemagne et Autriche) ou des avertissements (Bulgarie, Croatie, Hongrie, Slovaquie et Liechtenstein), la France n’a pas à s’inquiéter car elle a bénéficié d’un politique appropriée et suffisante pour éviter les tensions sur ce marché du résidentiel.

L’évaluation de la politique du CERS a conclu que, dans cinq pays (Belgique, République Tchèque, France, Islande et Norvège) ayant reçu des recommandations ou des avertissements du CERS en 2019, la politique a été jugée appropriée et suffisante pour atténuer les vulnérabilités identifiées dans cette analyse“, précise le Comité Européen du Risque Systémique (CERS) dans sa dernière étude en date de février 2022. Pour rappel, le CERS est actuellement présidé par Christine Lagarde, aussi présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), et elle s’était exprimée contre un durcissement des conditions de financement fin 2021.