Illustration (12019 / Pixabay / ImmoPotam).

Paris-Roissy : feu vert pour le CDG Express

Le CDG Express, qui va nécessiter 537 millions d’euros d’investissements supplémentaires (en plus du 1,5 milliard d’euros déjà investis), devrait désengorger le RER B ainsi que les autoroutes A1 et A3. Sa mise circulation pourrait intervenir à partir de 2027 et suivra en grande partie le tracé du RER B (nord).

Le CDG Express verra bien le jour : la cour administrative d’appel de Paris estime que le projet revêt d’un intérêt public majeur justifiant une dérogation aux dispositions du code de l’environnement relatives à la protection des espèces animales, pour le plus grand regret de Charlotte Blandiot-Faride (maire de Mitry-Mory) fermement opposée à ce chantier pour des raisons environnementales. Le projet du CDG Express, qui reliera Paris (depuis la gare de l’Est) à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle en vingt minutes (avec un départ tous les quarts d’heure de 5h à minuit), devrait être opérationnel début 2027. Grâce à ses trente-deux kilomètres, le projet, qui contribue à la modernisation des transports en commun franciliens, dans le prolongement du Grand Paris Express, veut offrir une alternative de qualité pour relier la capitale à l’un de ses principaux aéroports en apportant un service adapté à des voyageurs aériens qui ont besoin de rapidité et de fiabilité. Ce nouvel axe permettra de rendre le RER B aux Franciliens, trop souvent saturé par ces travailleurs du quotidien et désemparés par le manque de place à cause des trop nombreuses valises. Une fois mis en service, le CDG Express devrait aussi réduire le nombre de véhicules circulant entre l’aéroport et la Ville Lumière : jusqu’à présent, ce sont 55.000 véhicules individuels, 20.000 taxis et 500 bus qui circulent quotidiennement sur les autoroutes A1 et A3. Ce serait l’équivalent de 330.000 tonnes de CO2 qui ne seraient plus rejetées durant un demi-siècle.

Rome, Londres, Oslo, Kuala Lumpur, Tokyo, Pékin… La liste n’est pas exhaustive mais il existe un point commun à ces capitales : elles bénéficient toutes d’une desserte rapide et directe avec leur plateforme aéroportuaire de référence. Certaines depuis plus de trente ans. L’ambition du CDG Express est de donner aux passagers aériens le choix d’une solution écologique, rapide et fiable pour rejoindre la capitale ou l’aéroport Paris Charles De Gaulle. Que notre pays dispose d’une infrastructure de qualité, robuste, qui apporte un surplus de compétitivité à la région Ile-de-France, première porte d’entrée sur le territoire national“, rappelle Alexandra Locquet, présidente du gestionnaire d’infrastructure CDG Express, dans un dossier de presse. Pour couvrir une partie des frais d’exploitation, le coût d’un trajet simple serait de 24 euros.