Illustration (pvproductions / Freepik / ImmoPotam).

Guillaume Autier (Meilleurtaux) veut chasser les arnaques sur Internet

Depuis plusieurs années sur Internet, des escrocs usurpent l’identité de grandes marques financières pour capter les données personnelles de leurs victimes et obtenir un virement bancaire à l’étranger. Derrière cette arnaque à l’échelle internationale, qui touche des milliers de Français, le préjudice est très lourd et pourrait dépasser le milliard d’euros.

Régulièrement sur Internet, des publicités pullulent pour promettre à qui veut l’entendre des rendements significatifs ou des conditions de financement défiant toutes concurrences. Pour mettre en place cette arnaque aux faux crédits et aux placements, les escrocs usurpent l’identité de marques financières, en reprenant plus ou moins grossièrement leur charte graphique et éditoriale, pour capter les données personnelles de leurs proies (mail, téléphone, coordonnées bancaires…) et obtenir un virement. Pour les professionnels du financement, le préjudice est énorme, aussi bien d’un point de vue de notoriété que financier. Guillaume Autier, le PDG du courtier Meilleurtaux et l’un des leaders sur le marché du courtage en France, reconnaît que son entreprise n’est pas épargnée par ce phénomène et a alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics. Pour lutter contre ces escroqueries, il réclame des actions plus fortes, notamment de la part de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), l’organisme en charge de l’agrément et de la surveillance des établissements bancaires, d’assurance et de leurs intermédiaires. Il suggère la mise en place de quatre actions pour lutter efficacement contre ces arnaques numériques : pénaliser fortement les banques (majoritairement étrangères) qui hébergent les comptes des escrocs et qui ne respectent pas le cadre légal de la KYC (Know Your Customer), vérifier l’identité du détenteur d’un numéro de téléphone français pour en assurer sa traçabilité, renforcer la vigilance des banques sur les virements atypiques (montant important, virement à l’étranger, objet sensible…) et mieux filtrer les publicités sur les réseaux sociaux concernant les produits financiers.

En tant que dirigeant de Meilleurtaux, je souhaite briser l’omerta qui existe autour du phénomène d’escroquerie aux faux crédits et placements. Ce phénomène endémique depuis quatre ans, continue de se développer et produit chaque jour de nouvelles victimes. Nous estimons que plusieurs dizaines de milliers de Français en ont été victimes, pour un préjudice qui dépasse le milliard d’euros. Pour rappel, l’escroquerie consiste à usurper des marques financières connues (dont la nôtre) pour proposer des faux crédits ou de faux placements. Chacun a pu voir des exemples de telles publicités sur les réseaux sociaux. Les victimes donnent leurs coordonnées, sont ensuite contactées par téléphone, puis invitées à faire un important virement pour souscrire au produit. Une fois celui-ci réalisé, les escrocs virent les sommes puis disparaissent. Je le dis tout net : les pouvoirs publics doivent renforcer leur action sur le sujet“, enrage Guillaume Autier, le PDG du courtier Meilleurtaux, sur son compte LinkedIn. Pour rappel, les métiers en lien avec le financement sont réglementés et il est possible de vérifier l’identité du professionnel sur le site de l’ORIAS.

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