Illustration (juliaduverney / Pixabay / ImmoPotam).

Passoires thermiques : plus nombreuses et moins chères

Si les passoires thermiques seront progressivement exclues du marché de la location à partir de 2025, les propriétaires de ces logements ont déjà anticipé cette nouvelle réglementation et préfèrent mettre leurs biens à la vente plutôt que de se lancer dans d’onéreux travaux.

Les pires passoires thermiques ne pourront plus être mises en location à partir de 2025 (classe G), 2028 (classe F) et 2034 (classe E). Si les propriétaires ont encore un peu de temps pour procéder à des travaux de rénovation et rester dans les clous de la loi Climat & Résilience adoptée cet été, tous n’ont pas les moyens ou la volonté de procéder à ces travaux, malgré les aides de l’Etat. Si l’on se base sur le sondage réalisé par l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), 13% des propriétaires détenant 1,7 million des logements les plus énergivores envisagent de céder leurs passoires thermiques d’ici la date butoir. Il a déjà été observé que les logements les mieux isolés se vendaient plus facilement et avec des négociations plus faibles.

Ainsi, d’après une étude de Se Loger entre janvier et septembre 2021, si le nombre de logements classés F ou G représentent 8% des annonces immobilières au niveau national, elles sont plus nombreuses à Paris (14%), Dijon (13%) ou Argenteuil (11%) notamment. Face à un nombre croissant de biens mal notés sur le marché, leurs prix ont commencé à baisser en un an comme c’est le cas à Paris (-4%), Boulogne-Billancourt (-3%), Besançon (-2%) ou Orléans (-2%). Quoiqu’il en soit, la vente de ces logements risque surtout de raréfier le marché du locatif privé, déjà en forte tension dans les grandes agglomérations, et cela pourrait contribuer à une nouvelle envolée des loyers…