Philippe Manière : “que leurs électeurs aient un job, et un toit”
Alors que la France manque cruellement de logements et ne parvient pas à en produire suffisamment pour satisfaire les besoins, l’Union Européenne et le gouvernement s’offrent le luxe de faire la chasse aux passoires thermiques pour sauver la planète. Mais derrière cette politique pourtant louable, Philippe Manière s’étonne du calendrier et regrette que cela se fasse au détriment des plus modestes.
Face aux dépenses de plus en plus pesantes dans le budget des ménages, la volonté de mieux se loger et d’accéder à la propriété restent un projet majeur pour les Français. Même si le gouvernement accorde chaque année quelques 30 milliards d’euros au service du logement, son efficacité reste encore discutable et de nombreux professionnels estiment qu’il faudrait significativement agrandir le parc immobilier. Or, que ce soit en France ou dans l’Union Européenne, la volonté est à la réduction : la loi votée par le parlement européen tend à réduire drastiquement l’emprunte carbone des bâtiments, à diminuer l’artificialisation des sols et à supprimer les passoires thermiques. Face à toutes ces mesures, ce sont progressivement 7 millions de logements qui auront disparus à l’horizon 2035 (soit le quart des habitations en France). Si une partie de ces logements pourra finalement être rénovée, l’autre partie ne le sera pas pour des raisons économiques et techniques (manque de main d’œuvre). Et avec des logements plus rares sur le marché, les loyers vont continuer d’augmenter et les ménages les plus modestes se retrouveront en grande difficulté. Pour Philippe Manière, président et co-fondateur de Vae Solis Communications, si la question environnementale reste louable, il est regrettable que cette réflexion se fasse au détriment de tous les autres axes. Il suggère que l’artificialisation nette des sols puisse bénéficier d’un plafond légal retravaillé et que l’interdiction des passoires thermiques ne soit pas plus progressivement diluée dans le temps pour la rendre plus gérable et avec un impact marginal sur l’environnement. Il remarque aussi que les ménages ont tendance à chauffer davantage leurs logements une fois qu’ils ont été remis aux normes et s’étonne que le chauffage électrique (qui est décarboné à 85%) ne soit pas mieux mis en avant pour rendre service à la planète.
“Il est notoire que les militants du climat ne brillent ni par leur réalisme, ni par leur capacité à concevoir que les politiques publiques puissent avoir d’autres buts légitimes que ceux qui les obsèdent. Mais il est troublant que leurs lubies soient endossées avec tant de zèle par ceux qui nous gouvernent et sont, précisément, en charge de rendre ces objectifs compatibles, de faire que la planète reste vivable, mais aussi de s’assurer – excusez du peu ! – que leurs électeurs aient un job, et un toit“, lâche Philippe Manière, président et co-fondateur de Vae Solis Communications, dans une tribune publiée par Le Monde. Pour lui, si l’effort de décarbonation reste un véritable sujet, il rappelle que la France était déjà un bon élève au niveau mondial et s’étonne qu’il faille sacrifier le pouvoir d’achat et l’accès au logement des plus modestes pour satisfaire une pureté climatique.
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