Illustration (Freepik / ImmoPotam).

Paris (75) : les livraisons express bientôt régulées

A Paris (75), les dark stores, ces magasins aux vitrines masquées où il n’y a aucun client à l’intérieur (hormis des préparateurs de commandes et des livreurs), vont devoir accepter une charte de bonne conduite et respecter le PLU.

De plus en plus d’enseignes font leur apparition dans les grandes agglomérations avec la promesse de vous livrer vos courses en un temps record. Pour y parvenir, elles investissent massivement dans des commerces en pied d’immeuble pour y stocker les produits les plus réclamés et permettre à des livreurs à vélo de répondre à cette attente. Mais, pour plusieurs municipalités (Rouen, Lyon ou Paris), s’il n’est pas question d’interdire ce nouveau service, le moment est venu de le réguler pour ne pas dénaturer un quartier et nuire aux commerces de proximité. Rien qu’à Paris, une douzaine de procès-verbaux ont été dressés car les enseignes concernées, au lieu de se déclarer en entrepôts, préfèrent s’enregistrer comme un commerce et ne sont donc pas en conformité avec le Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Il y a une course de vitesse folle entre plusieurs acteurs avec des investissements colossaux. Ils n’ont pas respecté les règles. Nous sommes inquiets sur l’impact que cela peut avoir sur le commerce de proximité“, regrette Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris en charge de l’Urbanisme, sur les ondes de RTL ce lundi. La municipalité entend réunir, dans le courant du mois de mars, tous les acteurs de ce nouveau service pour leur faire signer une charte de bonne conduite : les propriétaires qui ne respecteront pas le PLU pourront s’exposer à des sanctions financières (500 euros par jour et jusqu’à 25.000 euros par magasin fantôme).