Illustration (Ryan / Flickr).

Paris (75) : la transformation du Tati à Barbès inquiète

Les membres de la commission du Vieux Paris seraient réticents concernant les travaux de rénovation du Tati Barbès : ils redoutent que les immeubles soient alignés dans la hauteur, ce qui irait contre l’esprit des constructions haussmanniennes.

Le groupe Immobel, qui a remporté en septembre dernier l’appel à projet pour repenser les immeubles Tati situés historiquement à Barbès (Paris XVIIIe), va probablement devoir revoir sa copie pour rassurer les membres de la commission du Vieux Paris. En effet, si les neuf immeubles Tati, qui représentent quelques 6.500m², doivent laisser place à des logements (dont 30% de sociaux), des commerces en pieds d’immeubles, un hôtel, des bureaux et un espace culturel, il n’est pas dit que ce projet aille à son bout avec cette monture. Si le groupe Immobel, conformément à l’appel à projet qu’il avait remporté auprès de la mairie de Paris, s’engage à préserver au mieux l’identité du bâtiment en évitant le plus possible la démolition (65% des planchers doivent être conservés et 84% des façades existantes seront préservées pour ces immeubles haussmanniens), il faut croire que cela ne sera pas suffisant pour rassurer le Vieux Paris. Les membres de la commission redoutent que des constructions linéaires viennent saccager l’esprit du quartier et dénaturent le Paris haussmannien : ils ne veulent surtout pas retrouver des constructions linéaires en hauteur.

On parle là d’un lieu emblématique de la capitale. Il est à lui seul une petite photo de l’histoire parisienne qu’il faut préserver“, remarque Emile Meunier, conseillère de Paris (Europe Ecologie Les Verts) et présidente de la commission urbanisme, dans les colonnes du Parisien. Pour mémoire, le dernier magasin Tati, qui animait le quartier Barbès depuis 1948, a dû fermer ses portes en septembre dernier par manque de rentabilité.