Illustration (olayola / Freepik / ImmoPotam / Stéphanie Goyer).

5 questions à… Stéphanie Goyer (IAD France)

Alors que 2023 n’est pas l’année la plus heureuse pour les professionnels de l’immobilier, Stéphanie Goyer reste positive. Après plus de vingt ans d’expérience dans la finance à Canal+, elle devient mandataire indépendant dans le réseau IAD France depuis trois ans où son professionnalisme, sa rigueur et son investissement lui permettent de tirer son épingle du jeu.

Vous êtes mandataire pour IAD France. Pouvez-vous nous présenter la force de ce réseau ?

IAD est une société française créée en 2008 et qui compte aujourd’hui près de 18.000 mandataires indépendants. C’est une licorne française (société non cotée en bourse valorisée à plus d’un milliard d’euros) et est aujourd’hui un acteur incontournable de l’immobilier qui connaît une croissance spectaculaire en France et qui développe tout son potentiel à l’international. Nous sommes tous indépendants, réactifs, avec comme seul objectif de satisfaire nos clients dans l’aboutissement de leurs projets. Nous travaillons tous ensemble dans le partage qui est une des belles valeurs du groupe. Nous livrons des conseils et accompagnements personnalisés, nos annonces sont diffusées sur tous les portails immobiliers avec des honoraires adaptés grâce à des frais de structure réduits. Nous avons tous des valeurs communes et chacun peut ajouter les siennes pour faire avancer au mieux notre business.

Beaucoup de professionnels de l’immobilier se plaignent des conditions d’accès des ménages au financement. Comment gérez-vous cet aléas bancaire ?

Nous n’avons malheureusement pas beaucoup de levier sur ces conditions de financement qui se sont restreintes. Je travaille entourée de professionnels dans leur domaine, et notamment avec un courtier qui me valide le financement des acquéreurs avant de faire une offre et saura identifier la banque intéressée par le profil des clients. Je ne présente aucune offre sans qu’elle soit validée financièrement, les banques étant de plus en plus restrictives sur les conditions d’obtention de prêt, je ne veux pas faire perdre de temps à mes clients-vendeurs.

Vous êtes très active à Paris et aussi en Ile-de-France. Comment se passe 2023 ?

La conjoncture actuelle n’est pas favorable pour l’immobilier mais j’avoue que je n’ai pas à me plaindre ! Mon réseau et mes clients me recommandent à leurs amis, familles et entourages. Le bouche-à-oreille fonctionne très bien pour rentrer des biens et concernant la vente, certains biens sont très recherchés et partent très vite et pour d’autres il faut juste que le client-vendeur accepte d’être patient et surtout être au juste prix. L’immobilier, c’est les montagnes russes et les clients peuvent être très différents. Cette année, j’ai travaillé sur une promesse de vente avec une ambassade qui voulait s’installer dans le VIIe arrondissement et, par ailleurs, j’ai aidé un propriétaire à vendre ses appartements réquisitionnés pour héberger des migrants… Oui, il faut aussi savoir s’adapter à la clientèle.

Qu’appréciez-vous dans votre métier ?

Avant tout j’aime les rencontres avec les gens, m’adapter à la clientèle, travailler en étroite collaboration, qu’il s’agisse d’acheteurs ou vendeurs, et les aider à trouver leur nouveau lieu de vie ou vendre leur bien. Etre autonome et gérer mon planning fait aussi partie des points positifs du métier. J’apprécie également cette diversité de tâches qui rend le travail intéressant et complet ; la découverte des biens, l’estimation, la négociation avec le vendeur, la promotion du bien, les visites, la validation des offres, les échanges et notre présence chez les notaires, notre propre comptabilité, notre propre marketing et sans oublier le coaching de l’équipe.

Vous êtes ministre du Logement dans un prochain gouvernement : que feriez-vous en faveur de l’immobilier et du BTP ?

Il faudrait faire une véritable politique du logement ambitieuse en favorisant l’accès à la propriété, en généralisant le Prêt à Taux Zéro (PTZ) pour tous les primo-accédants et pour tous types de biens (appartement ou maison), alléger les conditions de prêts (taux d’endettement et durée de remboursement) et créer un statut de bailleur privé pour simplifier et dynamiser l’investissement locatif en lieu et place des aides actuelles (Pinel & co). Revoir le calendrier des interdictions de louer pour les passoires thermiques tout en proposant aux copropriétés des dispositifs incitatifs pour réaliser les travaux d’économie d’énergie. Si le ministre pouvait m’entendre…

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