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Pourquoi et comment révoquer son syndic de copropriété ?

La révocation du syndic en cours de mandat est un processus sérieux qui nécessite une évaluation approfondie des motifs et des conséquences, ainsi qu’une conformité stricte avec les dispositions légales et contractuelles en vigueur. Il est également important de prendre en considération les implications juridiques et financières de la révocation, notamment les frais supplémentaires qui peuvent résulter de la rupture anticipée du contrat de syndic.

La révocation du syndic en cours de mandat est le processus par lequel les copropriétaires décident de mettre fin aux fonctions du syndic en place avant la fin de son mandat. Cette décision peut être motivée par diverses raisons, telles que l’insatisfaction des copropriétaires à l’égard des services du syndic, des conflits entre le syndic et les copropriétaires, des erreurs graves de gestion, des divergences d’opinion sur la manière de gérer la copropriété… La révocation du syndic en cours de mandat peut être réalisée lors d’une assemblée générale des copropriétaires, où cette question est inscrite à l’ordre du jour. Pour que la révocation soit valide, elle doit être votée en conformité avec les règles de majorité prévues par la loi, généralement la majorité absolue des voix des copropriétaires présents ou représentés lors de l’assemblée générale.

Une fois la révocation votée, le syndic doit être notifié de cette décision par écrit, conformément aux dispositions légales et contractuelles en vigueur. Il doit alors remettre tous les documents et fonds de la copropriété au nouveau syndic désigné (ou à l’administrateur provisoire) afin de permettre une transition en douceur vers la nouvelle gestion de la copropriété. Il est important de souligner que la révocation du syndic en cours de mandat peut avoir des conséquences juridiques et financières, notamment des frais supplémentaires liés à la rupture anticipée du contrat de syndic. Par conséquent, il est recommandé aux copropriétaires de bien évaluer les raisons et les conséquences d’une telle décision avant de procéder à la révocation du syndic en place.

Quels sont les raisons pour révoquer son syndic de copropriété ?

En France, la révocation d’un syndic de copropriété ne peut être effectuée que pour des motifs légitimes et sérieux. Il est important de souligner que la décision de révoquer un syndic de copropriété doit être prise de manière responsable et conformément aux dispositions légales en vigueur. Les copropriétaires doivent évaluer attentivement les motifs de la révocation et s’assurer qu’ils sont légitimes et sérieux avant de procéder à une telle décision. Ces motifs sont généralement définis par la jurisprudence et peuvent inclure les situations suivantes :

  • Incompétence ou négligence dans la gestion : si le syndic ne remplit pas ses obligations professionnelles ou s’il commet des erreurs graves dans la gestion de la copropriété, cela peut constituer un motif légitime et sérieux pour sa révocation (une mauvaise gestion financière, des retards dans l’exécution des travaux, des manquements aux règles légales et réglementaires…).
  • Conflits d’intérêts : si le syndic agit de manière contraire aux intérêts des copropriétaires ou s’il a des conflits d’intérêts qui compromettent son impartialité et sa neutralité dans la gestion de la copropriété, cela peut constituer un motif de révocation (s’il favorise ses propres intérêts, ceux d’autres parties au détriment des copropriétaires…).
  • Absence de communication ou de transparence : si le syndic ne communique pas de manière adéquate avec les copropriétaires ou s’il manque de transparence dans la gestion de la copropriété, cela peut être considéré comme un motif légitime et sérieux pour sa révocation. Les copropriétaires ont le droit d’être informés de manière régulière et transparente sur la gestion de leur immeuble.
  • Violation des règles légales ou contractuelles : si le syndic enfreint les dispositions légales ou les termes du contrat de syndic, cela peut constituer un motif de révocation (non respect des obligations légales en matière de gestion financière ou administrative, absence de documents administratifs obligatoires, non-souscription aux assurances obligatoires, réalisation de travaux non-urgents sans l’accord du syndicat des copropriétaires, non-respect des décisions prises en assemblée générale, choix d’un prestataire différent de celui retenu par les copropriétaires en assemblée générale, redressement fiscal du syndicat des copropriétaires à la suite d’une mauvaise gestion financière du syndic, refus d’ajouter à l’ordre du jour une résolution proposée par un copropriétaire, absence de procédure engagée pour le recouvrement des impayés de copropriété, refus de convoquer une assemblée générale sur demande en bonne et due forme du conseil syndical, non-respect de la périodicité d’envoi des appels de fonds…).

Quelles sont les étapes à respecter pour révoquer son syndic de copropriété ?

Pour révoquer son syndic de copropriété, les copropriétaires doivent suivre certaines étapes afin d’assurer que la procédure soit réalisée de manière légale et conforme aux règles en vigueur. Si le syndic en place ne fera rien pour aider les copropriétaires à le révoquer, voici les étapes traditionnelles à respecter :

  • Identification des motifs légitimes et sérieux : avant d’entamer la procédure de révocation, les copropriétaires doivent identifier les motifs légitimes et sérieux justifiant la révocation du syndic. Ces motifs peuvent inclure des problèmes de gestion, des conflits d’intérêts, un manque de transparence…
  • Convocation d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) : une fois les motifs de révocation identifiés, le conseil syndical ou un groupe de copropriétaires peut demander la convocation d’une assemblée générale extraordinaire (AGE) pour discuter de la révocation du syndic. Cette demande doit être faite conformément aux dispositions légales et au règlement de copropriété. Cette AGE entraînera un coût pour la copropriété (frais d’impression, frais d’envois postaux, location de salle, vacation…).
  • Inscription de la révocation à l’ordre du jour de l’AGE : lors de la convocation de l’AGE, la révocation du syndic doit être inscrite à l’ordre du jour de la réunion. Les copropriétaires doivent être informés de la nature de la résolution et des motifs justifiant la révocation du syndic.
  • Vote de la résolution de révocation : lors de l’AGE, les copropriétaires votent sur la résolution de révocation du syndic. Cette résolution doit être votée conformément aux règles de majorité prévues par la loi et le règlement de copropriété. En général, la révocation du syndic nécessite une majorité absolue des voix des copropriétaires présents ou représentés à l’AGE.
  • Notification du syndic : une fois la résolution de révocation adoptée, le syndic doit être notifié de la décision par écrit, conformément aux dispositions légales et contractuelles en vigueur. La notification doit indiquer les motifs de la révocation et la date à laquelle sa révocation prendra effet.
  • Elire un nouveau syndic : une fois le premier syndic révoqué, il est vital pour la copropriété d’avoir réfléchi à un plan A, B ou C. Lors de cette même AGE, les copropriétaires doivent élire un nouveau syndic. En cas de révocation d’un syndic sans alternative, la copropriété sera gérée par un administrateur provisoire. Assurez-vous de lâcher la première branche en ayant la certitude d’avoir l’autre en main…
  • Organisation de la transition : après avoir été informé de sa révocation, le syndic doit coopérer avec les copropriétaires pour faciliter une transition en douceur vers un nouveau syndic. Il doit remettre tous les documents et fonds de la copropriété au nouveau syndic désigné ou à l’administrateur provisoire.

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