Illustration (Droits réservés / e-compromis.com).

5 questions à… Sandrine Marly (e-compromis.com)

E-compromis.com est une start-up qui fédère des professionnels de l’immobilier et du droit, rassemblés par la volonté commune de proposer un outil en ligne pour l’élaboration et la signature de compromis ou promesse de vente. Fondatrice d’e-compromis.com, Sandrine Marly nous présente tous les avantages de cette nouvelle solution, le seul outil en France à proposer une certification juridique au moyen d’un cabinet reconnu qu’est In Extenso Avocats.

Vous êtes à la tête d’une jeune entreprise, e-compromis.com. Pouvez-vous nous la présenter et aborder ses spécificités ?

E-compromis.com trouve son origine suite à mon constat concernant l’évolution des compromis de vente, qui, dans les années 1990, se résumaient à quatre pages alors qu’aujourd’hui ils en comptent plus d’une vingtaine. Les avant-contrats de vente sont de plus en plus contraignants et doivent respecter des lois toujours plus nombreuses (ALUR, SRU, ELAN…). Ils nécessitent une maîtrise juridique avérée. Hors, les négociateurs, chasseurs ou mandataires immobiliers, pour la plupart, ne sont pas formés dans ce domaine. C’est ce qui m’a confortée dans l’idée de créer un outil qui automatise des avants-contrats, accessible à tous ces professionnels ainsi qu’aux particuliers, qui permettrait d’obtenir un compromis ou une promesse de vente avec une certification juridique en seulement soixante-douze heures ! En 2020, à La Seyne-sur-Mer, avec mon associé Laurent Guillen, également agent immobilier depuis plus de vingt-cinq ans et expert en syndic de copropriété, nous avons décidé de lancer e-compromis.com. Pour cela, nous nous sommes entourés de multiples experts. Et, après plusieurs mois de développement informatique, notre solution digitale a vu le jour et a été mise en ligne. Dans un marché immobilier qui commence à se tendre, il est plus que jamais indispensable d’être réactif pour réussir à décrocher de nouveaux mandats. Le compromis ou la promesse de vente reste nécessaire pour sceller les accords pris entre les parties et il peut être signé sous seing-privé. Il existe bien évidemment des modèles sur Internet, ou des compromis types disponibles dans les papeteries ou buralistes. Seulement, si le particulier ou le négociateur immobilier n’a pas un minimum de connaissances juridiques, remplir l’avant-contrat relèvera du parcours du combattant. Il faut parfois patienter plusieurs semaines avant qu’un notaire soit disponible et puisse établir un avant-contrat. Ce délai présente un risque pour la concrétisation de la vente qui peut être abandonnée par l’acquéreur dans ce laps de temps. Après avoir vu plusieurs ventes annulées à cause de cette lenteur, j’ai souhaité remédier à cette difficulté afin de sécuriser la vente du bien.

Quel a été votre parcours avant de créer e-compromis ?

Depuis 1998, je travaille dans l’immobilier. D’abord dans la gestion locative, puis ensuite dans la transaction. En 2017, je crée ma propre agence immobilière installée à La Seyne-sur-Mer (Var).

Quelle serait la plus belle rencontre que vous ayez faite professionnellement ?

En 1998, je rencontre M. Pascal Agricole, agent immobilier et marchand de biens, qui m’a appris tous les rouages du métier. Ce qui m’a le plus plu chez lui, c’est son professionnalisme, sa rigueur et son humilité. Il m’a transmis l’amour pour ce métier avec le souci d’un travail bien fait. Nous avons travaillé ensemble jusqu’en 2006, année lors de laquelle il est malheureusement décédé.

Quelles sont vos attentes pour les douze prochains mois ?

Que ma solution soit la première sur le marché digital français dédié à l’immobilier et qu’elle permette au plus grand nombre de réaliser encore davantage de transactions. Et vous faire découvrir un nouveau service qui est actuellement en plein développement, tant sur le point informatique que juridique.

Vous êtes ministre du Logement dans un prochain gouvernement : que feriez-vous en faveur de l’immobilier et du BTP ?

Je diminuerais la durée de détention du bien pour bénéficier de l’abattement fiscal plus rapidement (actuellement il faut attendre trente années pour être exonéré de plus-value). Je créerais une réduction des droits d’enregistrement pour l’acheteur qui s’engage à réaliser des frais de rénovation au titre de l’environnement et/ou des économies d’énergie, cela permettrait de relancer l’économie liée aux métiers du bâtiment et cela développerait l’envie d’acheter. Tout le monde y trouverait son compte. J’agirais en faveur d’un immobilier durable et sobre en énergie : anticiper sur ces mutations, c’est se soucier de la santé et du confort de ses occupants.

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