Illustration (TravelScape / Freepik / ImmoPotam).

5 questions à… Philippe Cervera (Univers Viager)

Titulaire d’un DEA en Droit & en Sciences Politiques, Philippe Cervera (Univers Viager) nous présente les spécificités de son activité de viagériste. Bénéficiant de près d’une dizaine d’années d’expériences dans l’immobilier, il intervient principalement en Ile-de-France.

L’immobilier se digitalise de plus en plus et, dans le même temps, vous êtes spécialisé dans le viager. Dans votre cas, le numérique n’est-il pas un obstacle ?

Au début, je l’ai cru. Puis j’ai évolué lorsque je me suis aperçu que les seniors sont pour certains d’entre eux consommateurs de digital (presse, Facebook, recherche Google…).

En tant que spécialiste de la vente en viager, qui sont les acquéreurs de ce type de biens ?

Il y les personne seules sans enfant qui ne souhaitent pas que leur bien aille à l’Etat, des personnes seules avec enfants, des couples avec des accidents de la vie qui ont occasionné une rupture familiale et des familles recomposées où les relations sont difficiles.

Avec votre expérience dans l’immobilier : quelle serait l’anecdote la plus croustillante ?

L’arrivée dans un appartement où il était à peine possible de se mouvoir et où j’ai cru qu’il s’agissait d’un débarra. Mais non, il s’agissait bien d’un lieu de vie. Je n’ai pu prendre aucune photo.

Quelle serait la plus belle rencontre que vous ayez faite professionnellement ?

Celle d’une sœur qui souhaitait aider son frère qui a connu un accident de la vie en le mettant en situation de précarité. On a constitué une sorte de task-force avec la sœur en s’organisant pour les visites, la réception, l’évaluation des acheteurs, ainsi que le choix final.

Vous êtes ministre du Logement dans un prochain gouvernement : que feriez-vous en faveur de l’immobilier et du BTP ?

Concernant la loi Climat & Résilience, et plus spécifiquement la lutte contre les logements énergivores, je proposerais plusieurs mesures. Un 50/50 pour établir un pari gagnant–gagnant entre le particulier (un collectif) et l’Etat. Je pense que cela permettrait d’aller plus vite et que cela offrirait de meilleures conditions de rénovation. Sous le contrôle strict des professionnels du bâtiment, afin d’éviter malfaçon et/ou travail mal fait (avec sanctions réelles et appliquées de l’Etat via un organisme dédié le temps de la rénovation de 80% du parc), je redonnerais ses lettres de noblesse au bâtiment avec une école “style compagnonnage” pour retrouver un travail de qualité pour l’exécution, sachant que, à priori, les écoles d’ingénieurs semblent satisfaisantes dans leur ensemble (en formation continue dès à présent et en initiant de nouveaux programmes concertés entre professionnels et professeurs dans un avenir proche).

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