Illustration (Andrea Piacquadio / Pexels / ImmoPotam).

Athis-Mons (91) : propriétaire en colocation avec son mauvais payeur

A Athis-Mons (91) depuis août 2020, Sandrine Betuing et sa famille partagent leur logement avec une colocataire. Celle-ci a décidé de ne plus payer son loyer depuis vingt-deux mois et n’hésite plus à insulter ou à menacer au couteau tous les membres de la famille.

Alors que son fils est parti vivre aux Etats-Unis, Sandrine Betuing, propriétaire d’un coquet pavillon à Athis-Mons (Essonne), décide de louer sa chambre. Si la première expérience s’était bien passée avec une étudiante espagnole, elle décide de la renouveler avec Sabine en août 2020 contre un loyer mensuel de 450 euros et une durée de quatre mois. Les premiers jours sont déjà compliqués : la colocataire réclame à ce qu’un verrou soit installé sur la porte de sa chambre et qu’un dédommagement de 200 euros soit appliqué sur le loyer. Trois mois plus tard, en début de trêve hivernale, la quadragénaire annonce qu’elle cessera de payer son loyer car les autres occupants de la maison ne portent pas de masque en pleine crise sanitaire. Depuis, alors qu’elle aurait dû quitter les lieux, la situation est complètement détériorée entre la famille de Sandrine Betuing et sa colocataire : les échanges se font par courrier électronique et recommandés, de nombreuses plaintes ont été déposées aux commissariats d’Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge (pour menaces de mort et harcèlement) et Jean-Jacques Grousseau (Parti Socialiste), le maire de la ville, s’est même déplacé en personne pour tenter une médiation.

Comme la lame était dirigée vers le haut et pas directement sur elle, il n’y a pas eu de suite“, raconte Sandrine Betuing, la propriétaire de la maison à Athis-mons, devant les caméras de CNews. De son côté, la colocataire estime que sa propriétaire veut lui louer un logement insalubre et un rapport a même été transmis à l’Agence Régionale de la Santé (ARS). La propriétaire, qui a conscience que la chambre sera à refaire entièrement à cause des dégâts réalisés par sa locataire, attend l’audience du 14 novembre 2022 (en pleine trêve hivernale) au tribunal de proximité de Longjumeau pour espérer obtenir l’expulsion qui ne pourra intervenir, au mieux, qu’à partir du 1er avril 2023…

Emma Petit-Berthelot

Contributrice pour ImmoPotam.com. Sujets de prédilection : emploi, Ile-de-France, ancien / récent, loi Carrez, prêt classique... Tous ses articles