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Assurance-emprunteur : Adrien Couret dénonce le lobby des banques

Si la question de l’assurance-emprunteur n’est toujours pas tranchée entre les députés et les sénateurs, cela s’expliquerait par la position des banques qui feraient tout leur possible pour conserver leur avantage sur ce marché.

Entre l’Assemblée Nationale et le Sénat, la question de l’assurance-emprunteur n’est toujours pas parvenue à un consensus. Si les députés, sous la houlette de Patricia Lemoine, sont favorables au changement d’assurance par l’emprunteur à tout moment, les sénateurs craignent que cette mesure ait pour conséquence d’entraîner une envolée des cotisations pour les assurés les plus vulnérables. De son côté, Adrien Couret, directeur général d’Aéma Groupe (née du rapprochement entre la MACIF et Aésio Mutuelle), si la question n’est toujours pas réglée entre les parlementaires, c’est parce que les banques, qui représentent 88% du marché de l’assurance-emprunteur, ont tout intérêt à conserver cet avantage qui leur permet de tirer de jolies marges… En attendant, pour payer une assurance-emprunteur moins chère, l’assuré peut continuer de s’appuyer sur la loi Lagarde qui intervient avant la souscription du prêt (2010), la loi Hamon qui permet de changer d’assureur au cours de la première année du crédit (2014) et l’amendement Bourquin qui permet d’en changer tous les ans avant la date d’anniversaire (2018).

Ma position est simple : aujourd’hui, je suis un Français, je peux changer d’assurance auto, habitation ou santé quand je veux. Pourquoi diable, depuis dix ans, on ne peut pas faire ça sur l’assurance-emprunteur ? Pour une réponse simple : il y a un lobby bancaire qui bloque les choses parce qu’aujourd’hui, l’assurance-emprunteur, qui est un contrat très important, est extrêmement margé pour les banques. Sur 100€ de cotisations, les banques conservent près de 70% de marges. […] Il se trouve que la libéralisation sur ce marché-là n’est pas opérante parce que les banquiers mettent de la glue dans la relation-clients au moment de la résiliation. La seule façon d’aboutir, c’est de dire, comme pour toutes les autres assurances, ‘je peux changer d’assurance quand je veux’“, a estimé Adrien Couret, directeur général d’Aéma Groupe, lors de son passage sur le plateau de BFM Business ce mercredi soir. Alors que l’élection présidentielle approche à grand pas, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, s’était clairement montré favorable à cette réforme de l’assurance-emprunteur.

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