Prêt à la consommation : une incidence sur mon prêt immobilier ?
Parfois, les aléas de la vie font que nous pouvons recourir à un prêt à la consommation pour répondre à un besoin bien précis. Mais celui-ci peut vite peser dans les finances du ménage, surtout au moment de recourir à un prêt immobilier pour acheter son nouveau chez soi…
Qui ne s’est pas déjà vu proposer par un commercial une facilité de paiement au moment de changer de télévision, de canapé ou même de voiture ? Il faut dire que l’offre a l’air alléchante : la mensualité semble supportable et, surtout, le taux d’intérêt à 0% est une véritable aubaine… Sur le papier, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes : pourquoi se séparer de son épargne alors que quelqu’un est prêt à nous confier cette somme sans intérêt ? Oui, sur le papier, l’offre peut être tentante pour celui qui a pour seul projet de changer de télévision, de canapé ou même de voiture. Encore faut-il ne pas en abuser et les multiplier à chaque occasion…
Néanmoins, si ce prêt à la consommation peut vous permettre d’avoir de la trésorerie pour améliorer votre quotidien, il ne faut pas oublier qu’il doit être remboursé. Et pour celui qui a pour objectif d’accéder à la propriété, ce prêt à la consommation peut vite être un frein à des rêves de grandeurs. En effet, au moment de démarcher les banques pour déposer un dossier de financement, elles vous demanderont vos relevés de comptes, généralement sur les trois derniers mois. Autant dire que la petite mensualité de 97€ pendant trente-six mois risque de ne pas passer inaperçu et peut être un obstacle de poids… Le seul objectif de la banque quand elle vous prête de l’argent, c’est d’être sûre que vous allez honorer vos engagements sans incident de paiement. Le banquier déteste le risque et a horreur de perdre. Tous les signaux qu’il peut percevoir peuvent aussi bien le rassurer que l’effrayer : autant éviter de lui faire peur avec des crédits déjà en cours…
“YOLO”, comme disent les jeunes !
Malheureusement, la vie est bien souvent une histoire de concession et une gestion des priorités. Evidemment qu’un prêt à la consommation va avoir un impact sur votre capacité d’endettement et va donc pénaliser votre budget car votre banquier devra tenir compte de votre aptitude à honorer vos engagements actuels et à venir. Je ne vais pas vous dire comment vivre ou dépenser de l’argent que vous n’avez pas : parfois, ce prêt à la consommation peut vous permettre d’acheter une voiture qui vous sera d’une grande utilité pour vous rendre au travail (c’est aussi pratique pour rembourser un crédit !) ou accompagner les enfants à l’école. Mais si ce prêt à la consommation est destiné à changer de canapé ou à acheter un téléviseur plus grand pour regarder la Ligue des Champions dans de meilleures conditions, ce n’est sans doute pas ce qu’il y a de plus judicieux si votre objectif premier est d’accéder à la propriété.
Bien souvent, la capacité d’endettement de M. & Mme Toutlemonde est de 33%. Ce taux, ce n’est pas vraiment une règle ou une obligation mais plutôt une recommandation du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), pour éviter les dérives. C’est une sorte de garde-fou pour ne pas se retrouver en surendettement et ne plus pouvoir honorer ses engagements. Ce taux de 33% est surtout très théorique et doit permettre de continuer à vivre normalement en répondant à tous ses besoins : se loger, se nourrir, s’habiller, s’éduquer, se divertir, partir en vacances, payer ses impôts… En fonction de l’âge, de la composition du foyer et des revenus à disposition, ce reste à vivre peut varier d’un ménage à un autre. Il est d’usage que la banque retienne un reste à vivre minimum de 800€ pour un célibataire, 1.200€ pour un couple et 300€ pour chaque personne supplémentaire. Ainsi, dans de très rares exceptions, l’organisme bancaire acceptera de suivre des profils avec un taux d’endettement jusqu’à 38%. La banque fera preuve d’une plus grande souplesse avec un trentenaire sans enfant sorti d’une grande école de commerce et bénéficiant d’un statut de cadre dans une multinationale qu’avec un couple de SMICards ayant trois enfants à charge car elle sait que les besoins ne sont pas identiques et que la capacité à rembourser ne sera pas la même. Un profil à fort potentiel et une capacité d’épargne élevée sera toujours plus rassurant : ce n’est pas un hasard si l’adage veut que l’on ne prête qu’aux riches…
Maintenant, même si vous avez déjà un prêt à la consommation, ce n’est pas pour autant que la banque va systématiquement refuser de vous prêter. Elle tiendra compte de cette dette dans ses calculs pour vous proposer un budget par rapport à votre capacité à rembourser. En d’autres termes, elle pourra accepter de vous prêter, mais un peu moins. Ce qui veut dire qu’il faudra trouver l’appartement ou la maison de vos rêves avec un budget plus restreint. Comme à chaque fois, la vie n’est qu’une histoire de concessions…
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